(Montréal) La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) a appelé le gouvernement provincial à « intervenir rapidement » pour soutenir les intervenantes de SOS violence conjugale, alors que TVA nouvelles et le Journal de Québec révélaient mercredi des allégations de « violence psychologique » et d’« intimidation » au sein de l’organisme.

« Nous avons écrit, le 12 octobre dernier, au ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, et à la ministre de la Condition féminine, Isabelle Charest, pour leur lancer un appel à l’aide. Nous apprenons aujourd’hui qu’ils se sont contentés de recommander à la direction de SOS violence conjugale l’aide du ministère du Travail pour une médiation, qui a été refusée. Ils ont ensuite décidé de fermer le dossier et d’ignorer l’appel à l’aide de ces femmes en détresse », a déploré la vice-présidente de la CSQ, Line Camerlain, dans un communiqué de presse.

« Depuis un bon bout de temps, nos déléguées qui travaillent là nous faisaient part d’un climat de travail très difficile, voire malsain, et donc pour essayer de remédier à la situation et essayer d’améliorer le climat de travail, nous avions trouvé important de sensibiliser les ministres concernés », a-t-elle affirmé en entrevue téléphonique, faisant mention de « beaucoup d’allégations d’intimidation, de répression ».

Elle a enjoint Québec à ne pas seulement proposer une médiation, mais à envoyer quelqu’un de facto, « que ce soit un enquêteur, un médiateur, que ce soit pour aider, soutenir, prendre acte de ces allégations-là et pouvoir proposer des améliorations ».

SOS violence conjugale offre une ligne téléphonique de soutien aux personnes victimes de violence conjugale ainsi que des outils de sensibilisation.

L’organisme n’a pas immédiatement répondu aux demandes de La Presse Canadienne.

Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses Meta et La Presse Canadienne pour les nouvelles.