Dès ce lundi, les entreprises du Québec pourront embaucher jusqu’à 20 % de travailleurs étrangers. Cette mesure a pour but de lutter contre la pénurie de main-d’œuvre dans la province.

« Les employeurs québécois du secteur de l’agroalimentaire sont très durement touchés par la pénurie de main-d’œuvre. Résultat d’une étroite collaboration entre Ottawa et Québec, ce projet pilote permettra aux entreprises de recruter un plus grand nombre de travailleurs étrangers temporaires et de réduire la pression sur leurs opérations », a déclaré par communiqué la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire du Canada, Marie-Claude Bibeau.

Le 6 août dernier, les gouvernements du Québec et du Canada ont annoncé une entente qui permettrait de relever la limite actuelle de 10 % de travailleurs étrangers temporaires au sein des entreprises à 20 %. Cette mesure entre en vigueur ce lundi.

L’augmentation s’applique pour les employeurs de secteurs précis désignés par le Québec pour doter des postes à faible salaire. Au cours des prochains mois, les gouvernements du Canada et du Québec souhaitent allonger la liste des professions.

« Une main-d’œuvre solide est un élément essentiel de la reprise économique et de la croissance à long terme du Canada », a indiqué par communiqué la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes en situation de handicap, Carla Qualtrough. Au Québec, le taux de chômage s’est établi à 4,6 % en fin d’année.

Assouplissements

Le 6 décembre, Québec a également annoncé un assouplissement au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) qui permet aux entreprises d’être exemptées de l’affichage externe et de la démonstration des efforts de recrutement au Québec afin de pourvoir des postes liés à certaines professions en déficit de main-d’œuvre.

Cet assouplissement permettra à de nombreuses entreprises d’obtenir du renfort par l’embauche de travailleurs étrangers temporaires. Les démarches pour les faire venir au Canada seront également plus rapides, avait indiqué Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, et ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration.

Ces assouplissements font partie d’un projet pilote en vigueur jusqu’au 31 décembre 2024.