De la politique à la culture, en passant par la chronique et l’éditorial, La Presse a été sélectionnée neuf fois jeudi dans le cadre du prestigieux Concours canadien de journalisme, dont les gagnants seront annoncés au début du mois de mai. Voici un tour d’horizon.

Violences sexuelles dans le monde du cirque

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Jean Siag

Tout d’abord, Jean Siag est retenu dans la catégorie « Culture » pour ses nombreux articles traitant des agressions et de l’inconduite sexuelles dans l’industrie du cirque. En août, il a fait paraître l’article « Vague de dénonciations : au tour du cirque de faire son examen de conscience », en parlant avec les instigateurs de Victims_Voices_Circus, espace virtuel où la parole de nombreuses artistes s’est fait entendre.

Couverture de la COVID-19

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Ariane Lacoursière

Ariane Lacoursière est quant à elle finaliste au prix E. Cora Hind, qui récompense les journalistes spécialisés, pour son travail de couverture en santé « et en particulier la pandémie de COVID-19 ». À la fin du mois de janvier, elle a cosigné le texte « Les victimes du délestage : des soins reportés, des vies écourtées », avec Caroline Touzin et Émilie Bilodeau, en laissant la parole à une douzaine de médecins spécialistes inquiets pour la vie de leurs patients, déjà grands perdants de l’opération de délestage alors en cours au Québec.

Isabelle Hachey deux fois sélectionnée

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE

Isabelle Hachey

La chroniqueuse Isabelle Hachey obtient pour sa part sa 11e sélection comme finaliste. Cette année, elle est finaliste dans deux catégories : celle de la chronique et celle du long reportage (prix William Southam), pour son reportage « Cinq jours en zone rouge » où, pendant cinq jours, elle a offert ses services au CHSLD LaSalle, durement touché par la pandémie de COVID-19.

Les éditoriaux à l’honneur

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

François Cardinal

L’ancien éditorialiste en chef François Cardinal, aujourd’hui éditeur adjoint à La Presse, est de son côté finaliste pour le prix Claude Ryan, qui récompense chaque année les meilleurs éditoriaux de l’année au Canada. Au nom de la salle de rédaction, M. Cardinal a affirmé que ces neuf prix sont une « excellente nouvelle qui arrive au bon moment ».

« Elle confirme le rôle important qu’a joué La Presse pour ses lecteurs tout au long de la crise, alors qu’ils avaient besoin d’une information de qualité comme jamais. […] Cette récolte est la reconnaissance du travail exceptionnel accompli par les journalistes et artisans au moment où l’on souligne le premier anniversaire de la pandémie. Je me réjouis d’ailleurs tout particulièrement de la nomination de la salle de nouvelle pour l’ensemble de la couverture de la crise qui a éclaté dans les CHSLD durant la pandémie », a-t-il mentionné.

« Ces nominations démontrent la rigueur de nos équipes, qui ont redoublé d’efforts pour fournir une information de qualité dans un contexte difficile. Il s’agit d’une reconnaissance de la justesse de leur travail, et de l’impact important de La Presse et de sa mission dans la population », a ajouté Guy Crevier, éditeur de La Presse.

Zoom sur l’intelligence artificielle

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Tristan Péloquin

Tristan Péloquin est nommé dans la catégorie du « texte explicatif », pour avoir « concrètement expliqué les risques et les pièges associés aux technologies d’intelligence artificielle », dont la reconnaissance faciale. En février 2020, le journaliste avait fait paraître « La vie privée menacée : souriez, vous êtes filmés (et reconnus) », où il testait son propre logiciel de reconnaissance faciale, avec des algorithmes trouvés gratuitement sur l’internet, à la sortie du caucus de la Coalition avenir Québec (CAQ), alors que de plus en plus d’experts réclamaient un moratoire sur la prolifération de ces technologies.

Dans le milieu politique

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE

Katia Gagnon

La journaliste Katia Gagnon, chef de division des enquêtes à La Presse, est aussi sélectionnée avec Kathleen Lévesque (aujourd’hui professeure de journalisme à l’UQAM) et Tristan Péloquin, pour leur texte « Marc Bibeau, l’homme de l’ombre » », portrait de l’homme d’affaires qui a récolté des millions pour le Parti libéral du Québec.

Projet de l’année

PHOTO CATHERINE LEGAULT, COLLABORATION SPÉCIALE

Caroline Touzin et Gabrielle Duchaine

Gabrielle Duchaine et Caroline Touzin sont en lice dans la catégorie « projet de l’année », pour leurs nombreuses enquêtes sur l’explosion de la pornographie juvénile sur l’internet. Les deux journalistes ont contribué à « découvrir comment les prédateurs ont échangé des conseils en ligne sur l’utilisation de la pandémie pour accroître l’exploitation et la maltraitance des mineurs », indique-t-on. Pour toutes les deux, il s’agit d’une sixième nomination comme finaliste.

Une sélection globale

La Presse et sa salle de rédaction sont finalistes dans la catégorie « Reportage soutenu », pour la couverture de la crise ayant émergé dans les CHSLD au Québec, dans la foulée de la pandémie de COVID-19. À ce sujet, lisez ou relisez notre texte du jour « Enquête sur les CHSLD : le palmarès du pire ».

> Consultez la liste des finalistes