(Montréal) Comme prévu, la grève tournante des 10 000 responsables de services de garde en milieu familial syndiquées à la CSQ a commencé tôt mardi matin.

C’est la région de Québec—Chaudière-Appalaches qui est la première touchée par cette grève tournante, qui affectera tour à tour les régions du Québec jusqu’au 18 septembre.

La Fédération des intervenantes en petite enfance, affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) qui les représente, prévoit ensuite une grève générale illimitée, le 21 septembre, si ses négociations avec le ministère de la Famille pour renouveler son entente de services n’ont pas porté fruit d’ici là.

Les négociations entre les deux parties, qui étaient interrompues depuis la fin du mois de juin, doivent reprendre cette semaine.

Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, a déjà déploré que des parents et des tout-petits aient à subir de tels moyens de pression. Il s’est dit convaincu que si les deux parties négociaient de bonne foi, il y avait moyen de s’entendre.

Régions et dates de la grève

Après la région de Québec—Chaudière-Appalaches mardi, c’est la région de Laval-Lanaudière qui sera touchée mercredi, puis celle du Bas Saint-Laurent—Gaspésie jeudi et celle du Suroît (Vaudreuil-Dorion) vendredi.

La semaine suivante, la grève touchera le 8 septembre le Centre-du-Québec (Drummondville), le 9 septembre l’Outaouais, le 10 le Saguenay—Lac Saint-Jean et le 11 Montréal.

Et pour la dernière semaine de cette grève tournante, les régions touchées seront l’Abitibi-Témiscamingue le 14, la Côte-Nord le 15, l’Estrie le 16, la Mauricie (Trois-Rivières) le 17 et la Montérégie et les Laurentides le 18.

La FIPEQ revendique l’équivalent d’un salaire de 16,75 $ l’heure pour ses membres. Elles touchent présentement l’équivalent de 12,42 $ l’heure, selon la FIPEQ, qui avait mandaté un économiste pour faire ce calcul.

C’est que ces responsables de services de garde ne sont pas rémunérées à l’heure ; elles touchent plutôt une subvention du ministère pour dispenser ce service depuis leur domicile.

Les autres points en litige portent sur la possibilité d’accueillir plus d’un enfant avec des besoins particuliers — ce qui accorde une subvention supplémentaire — et une compensation pour le fait de devoir rédiger un « dossier de l’enfant » et rencontrer les parents à cet effet.