L’Opération Nez rouge recrute des bénévoles afin de répondre à la demande en vue de la soirée du 31 décembre, pendant que les policiers indiquent qu’ils maintiendront une présence accrue sur les routes dans le cadre de leur lutte contre la conduite avec les facultés affaiblies.

Cette soirée représente chaque année un « grand défi », a concédé Danielle Vien, une porte-parole d’Opération Nez rouge, en entrevue avec La Presse canadienne.

Et ce défi est double. D’une part, le recrutement est plus difficile étant donné que les bénévoles potentiels veulent festoyer en famille. D’autre part, le fait que les festivités se déroulent au même moment allonge l’attente.

« Tout le monde “ poppe ” le champagne à la même heure », a lancé Mme Vien.

« Tout le monde appelle en même temps » entre 1 h et 2 h, ce qui entraîne souvent un plus long temps d’attente, a-t-elle ajouté.

L’organisation appelle tous ceux qui n’ont rien de prévu ce soir-là à venir contribuer à la cause, y compris les personnes seules pour qui ce serait l’occasion de rencontrer des gens. « On va jumeler les équipes sans problème », a-t-elle insisté.

La situation n’est toutefois pas à un point critique. Mme Vien a indiqué qu’aucune centrale n’a « levé la main pour dire : » Au secours, on manque de monde », et qu’elles veulent toujours » plus de bénévoles.

« Vous sortez ? Nous aussi »

À ceux qui seraient tentés de prendre le volant avec les facultés affaiblies par l’alcool ou la drogue, les forces de l’ordre de partout au Québec promettent pour leur part d’être bien présentes sur les routes.

Leur opération intitulée « Vous sortez ? Nous aussi », au cours de laquelle les patrouilleurs intensifient la tenue de points de contrôle, est en cours jusqu’au 2 janvier.

« Le dépistage obligatoire est en vigueur, permettant aux policiers d’exiger d’un conducteur qu’il fournisse un échantillon d’haleine au bord de la route, qu’ils soupçonnent ou non qu’il ait consommé récemment de l’alcool », a noté la Sûreté du Québec (SQ)

La conduite avec les facultés affaiblies est une infraction criminelle et les conséquences sont les mêmes que le conducteur ait consommé de l’alcool ou de la drogue, rappelle la SAAQ.

En moyenne, de 2013 à 2017, 100 personnes sont mortes dans des collisions dues à l’alcool, soit plus du quart des décès sur les routes du Québec. Par ailleurs, le tiers des conducteurs morts dans un accident de la route avaient des drogues dans leur sang, a rapporté la SQ.

Une étude publiée vendredi par l’Association canadienne des automobilistes a révélé qu’un quart des jeunes Canadiens âgés de 18 à 34 ans auraient déjà conduit après avoir consommé du cannabis ou été passagers d’un conducteur aux facultés affaiblies par cette drogue.