(Toronto) Les noms de deux victimes tuées dans le quartier grec de Toronto, il y a un an, ont été lus à voix haute au début d’une cérémonie en leur mémoire, qui s’est déroulée dimanche après-midi.

La foule présente a observé un moment de recueillement en l’honneur de Reese Fallon et de Julianna Kozis, respectivement âgées de 18 et de 10 ans, ainsi que des 13 personnes qui ont été blessées lors de l’attaque.

La cérémonie s’est déroulée dans un parc près de l’avenue Danforth, là où un tireur a ouvert le feu le 22 juillet 2018.

Les noms de toutes les victimes du tireur ont également été énumérés à voix haute. Une chorale a lancé la cérémonie au cours de laquelle un poème inédit a été lu.

L’aumônier du service de police de Toronto, Wendell Gibbs, qui présidait la cérémonie, a déclaré que celle-ci « a démoli les murs de l’isolation ».

« Nous sommes ici pour exprimer notre amour, notre appui et notre compassion aux familles endeuillées, à ceux qui ont été blessés, à ceux qui ont été témoins de cette violence inqualifiable et à toute la collectivité qui avait été secouée, il y a un an. »

Selon Ken Price, le père d’une des personnes blessées au cours de l’attaque, une telle cérémonie démontre que la communauté du quartier est forte.

« C’est le secret pour tourner la page, a-t-il souligné. Il faut avoir des collectivités actives et engagées qui s’entraident. »

Présente à la cérémonie, Lori Zucchiatti O’Neil dit se souvenir du son des sirènes. Encore aujourd’hui, elle ne peut pas marcher sur l’avenue Danforth sans penser à l’attaque. Elle espère que les discussions visant à prévenir ce genre de tragédie se poursuivront.

« La maladie mentale est très présente dans le passé du tireur. Cela fait partie de la tragédie. Si on est consumé par les émotions, si on ne parvient pas à les transformer en des actions concrètes et positives, alors ce ne sont que des vœux pieux », a-t-elle commenté.

Lundi marquera le premier anniversaire du drame. Une veillée est prévue à 20 h 51, l’heure exacte du début de l’attaque. Les gens pourront s’y rassembler en portant des chandelles et les photos des victimes.

La police de Toronto a dévoilé le mois dernier les résultats de son enquête.

Faisal Hussain, l’homme qui avait fait feu sur l’avenue Danforth avant de s’enlever la vie, était fasciné par la mort et la violence, avait des antécédents de problèmes de santé mentale et s’était infligé des blessures à plusieurs reprises.

Les enquêteurs n’ont pas pu déterminer quels étaient ses motifs. L’individu n’avait pas de dossier criminel, il n’y a pas de preuve selon laquelle il se serait radicalisé et la police n’a trouvé aucune affiliation avec des groupes haineux ou terroristes.