Une trentaine de personnes ont été légèrement blessées jeudi lorsqu’un avion d’Air Canada soumis à de fortes turbulences a atterri d’urgence à Honolulu, à Hawaii.

L’avion qui transportait 269 personnes était parti de Toronto à 21 h et se rendait à Sydney, en Australie, avec une escale à Vancouver. Le Boeing 777-200 a atterri d’urgence à Honolulu vers 12 h 45.  

Des ambulances étaient sur place pour s’occuper des blessés. Quelques personnes ont été transportées à l’hôpital, selon la chaîne de télévision locale.  

Les passagers sous le choc

« Les agents de bord et quelques personnes qui n’étaient pas attachées ont quitté leur siège. Il y avait des fractures et des gens blessé au visage », raconte Linda Woodhouse, une passagère du vol en entrevue à Khon2.

« J’ai essayé de rattraper une femme qui venait de frapper le plafond près de moi », dit Mme Woodhouse.

Plusieurs médecins à bord du vol se sont occupés des blessés, selon la passagère.

« C’étaient les pires turbulences que j’ai vues de ma vie », indique un homme présent lors de l’incident en entrevue à Khon2.  

« Sans avertissement, la moitié des passagers de l’avion se sont cognés au plafond en même temps », a raconté Luke Wheeldon à la chaîne de télévision KTIV.  

Une vidéo publiée par le journaliste Dallis Onteveros montre les passagers du vol sous le choc après l’incident. Les masques à oxygène sont tombés pendant la période de turbulences.  

Des passagers qui se trouvaient à bord ont raconté à Hawaii News Now que plusieurs des personnes qui ne semblaient pas avoir bouclé leur ceinture de sécurité avaient été projetées vers le plafond de l’avion.

La porte-parole d’Air Canada, Isabelle Arthur, a déclaré que la priorité était la sécurité des passagers et de l’équipage.

Le transporteur a précisé qu’il s’affairait à trouver des chambres d’hôtel et des repas pour les passagers à Honolulu et à leur offrir des options pour la suite du trajet.

Un porte-parole de l’agence américaine de l’aviation civile a indiqué que les turbulences s’étaient produites à environ 11 000 mètres d’altitude, à un millier de kilomètres au sud-ouest d’Honolulu.

 Les turbulences : un phénomène en croissance

 Les turbulences sont la première cause de blessures non mortelles en avion.  

« Les secousses peuvent être assez fortes pour qu’une personne se cogne la tête au plafond si elle n’est pas attachée », racontait le capitaine Brent King, chef des opérations d’efficacité  des vols à l’Association internationale du transport aérien (IATA), en entrevue avec La Presse en mai.  

 Il y aura de plus en plus de turbulences au cours des prochaines années révèle une étude du département de météorologie de l’Université de Reading, au Royaume-Uni. Si la quantité de C02   dans l’atmosphère doublait, il y aurait 159 % plus de turbulences sévères, croient les chercheurs de l’étude.

 L’Association internationale du transport aérien (IATA) a lancé cette année un programme de détection des turbulences par ciel clair. L’idée est de voir venir les secousses d’avance grâce à des senseurs placés sur plusieurs avions. Une quinzaine de transporteurs sont présentement impliqués dans le projet.