Disant entrer dans une « dimension inconnue » et craignant une crue dépassant celle de 2017, Rigaud ordonne l’évacuation de nombreux résidants qui refusent toujours de quitter leur maison en zone inondée.  

Mais il n’est toujours pas question d’évacuation « forcée », a précisé le directeur du service d’incendies de la municipalité, Daniel Boyer.  

« Ce qu’on dit aux gens, c’est qu’ils doivent quitter. S’ils restent, ils devront se débrouiller seuls, la responsabilité de la Ville à leur égard cesse », martèle-t-il.  

Selon lui, 132 résidences en zones inondées sont toujours occupées à Rigaud, et une vingtaine à Pointe-Fortune, alors que les prévisions de la Ville annoncent dimanche ou lundi un débit dans la rivière des Outaouais au delà de celui de 2017, notamment en raison de fortes pluies attendues d’ici demain.  

« Nous entrons dans une dimension inconnue. On en est à écrire le livre de référence. Nous ne pouvons anticiper les conséquences alors nous ne pourrons pas assurer la sécurité des citoyens », a-t-il ajouté.  

Pas question cependant de « jouer au chat et à la souris » en tentant de forcer les gens à sortir comme en 2017. « On ne répètera pas ça », dit M. Boyer.  

Mais que les gens qui restent se le tiennent pour dit, la ville ne les aidera pas, contrairement aux 685 personnes évacuées jusqu’à maintenant.  

Il ajoute qu’une éventuelle rupture du barrage de la Chute-Bell, à Grenville-sur-la-Rouge, n’aurait quant à elle qu’un effet mineur sur le niveau de l’eau.  

Évacuations à Laval 

Pendant ce temps, la Ville de Laval a annoncé qu’elle demandait l’évacuation des îles de l’Ouest de la Ville, dont les îles Bigras et Roussin, « en raison des prévisions météo des prochains jours et suivant la montée constante des eaux des rivières », lit-on dans un communiqué de la municipalité.