Prêt à tout pour sa petite boule de poils, un homme de Trois-Rivières s'est battu jusqu'en Cour d'appel pour retrouver son chat « Sundae ».

Le 13 avril dernier, le fripon félin a profité d'une porte ouverte pour aller voir si l'herbe était plus verte dehors. Malheureusement, il ne portait ni son collier, ni sa médaille, souligne la Cour d'appel dans sa décision rendue cette semaine.

Avec sa conjointe et leurs quatre enfants, son propriétaire l'a cherché partout, en vain.

Le chat est fort sociable, selon la famille, et il s'invitait souvent chez les voisins.

« Il va vers les gens, s'y colle et s'invite même à souper et des fois, à coucher. Sundae vocalise sa vie. Il aime nous faire part de ses petits gestes par un "brouing" bien senti. C'est un chat méga affectueux, câlin et ronronneux », décrit sa famille sur un message Facebook qui résume la situation.

Puis la famille a cette idée : contacter la Société protectrice des animaux (SPA) pour voir si Sundae n'y aurait pas abouti. Elle fait un signalement le 23 avril.

Et bien oui. Sauf qu'aussitôt arrivé, aussitôt adopté.

Informations confidentielles

L'homme a demandé les coordonnées des nouveaux propriétaires, pour discuter avec eux. Mais la SPA a refusé. Il s'agit d'informations confidentielles, plaide-t-elle, et elle ne peut les dévoiler, est-il rapporté dans le jugement de la Cour d'appel.

La famille est choquée. « Je comprends alors que lors du signalement, le 23 avril, notre chat était dans leurs locaux ! Et qu'il a été adopté deux fois tout en étant signalé comme disparu ! Je tombe de ma chaise ! Nous pensions naïvement qu'une fois signalé, le propriétaire était avisé au moindre contact des gens de la SPA avec l'animal », est-il écrit. Ils nous ont volé la chance de pouvoir le récupérer, est-il ajouté dans le message Facebook.

Selon ce que la famille se serait fait dire par la SPA, les nouveaux propriétaires ont refusé de le rendre une fois mis au courant de la situation. Même si la famille soutient avoir offert de rembourser les frais d'adoption.

« Mon fils le plus vieux le connaît depuis ses 8 ans. Mes trois plus jeunes le connaissent depuis leur naissance. Sundae fait partie de nos vies et nous de la sienne », est-il écrit dans le message Facebook.

L'identité des nouveaux propriétaires divulguée

Le Trifluvien a donc interpellé les tribunaux pour retrouver le petit animal caramel et blanc, qui fait partie de la famille depuis 2009, dit-il.

Un premier juge de la Cour du Québec a ordonné à la SPA de remettre les informations au propriétaire du chat, mais celle-ci a demandé la permission de porter la cause en appel.

La Cour d'appel a refusé cette permission et confirmé la décision du juge.

« Comme propriétaire du chat Sundae », l'intimé (le propriétaire) a le droit, au moyen d'une ordonnance de type « Norwich", d'obtenir de la SPA Mauricie les informations concernant le nom et les coordonnées de la famille qui aurait adopté le chat afin de tenter de le récupérer », écrit le juge Robert Mainville de la Cour d'appel.

La SPA Mauricie n'a pas retourné les appels de La Presse canadienne.

L'homme et sa famille pourront vraisemblablement faire cette ultime démarche. À moins que le félin vagabond n'ait fait depuis une seconde fugue....