Comme il n'est jamais agréable d'envisager sa propre inaptitude, qu'elle survienne à la suite d'un accident ou d'une maladie, le Curateur public vient de faciliter la tâche des Québécois en simplifiant le formulaire et le guide qui permettent d'énoncer ses volontés dans un tel contexte.

De même, il lance ces jours-ci une campagne de publicité pour mieux faire connaître le mandat de protection, qu'on appelait jusqu'à l'an dernier le mandat d'inaptitude.

Le mandat de protection est un document que l'on rédige lorsqu'on est apte pour désigner une personne, appelée mandataire, qui verra à la protection et à l'administration de nos biens, si l'on devient inapte à la suite d'un accident ou d'une maladie.

«Cela vous permet de garder le contrôle lorsque vous aurez perdu le contrôle», a résumé le curateur public, Me Normand Jutras.

Dans leur nouvelle version, le formulaire et le guide ont été rédigés dans un langage simplifié, avec des explications et des exemples. Le contenu a été allégé pour rendre la tâche moins fastidieuse, a-t-il expliqué au cours d'une entrevue.

Les personnes qui ont ainsi exprimé leurs volontés avec l'aide de l'ancien formulaire n'ont pas à le refaire, a pris soin de préciser Me Jutras.

Il rappelle aux gens qui en ont déjà rédigé un qu'il est bon de le réviser régulièrement, puisque depuis, différents événements peuvent être survenus, comme un divorce, de la mortalité ou autre.

Selon le Curateur public, 42 % de la population adulte québécoise s'est dotée d'un mandat de protection, soit 2,8 millions de Québécois. La proportion était de 36 % en 2006 et 2010.

Comme on pouvait s'y attendre, la proportion est moindre chez les plus jeunes. Elle est de 34 % chez les citoyens de 34 à 44 ans.

Le Curateur public souhaite que la moitié des Québécois aient un mandat de protection en 2021.

Le formulaire peut être téléchargé gratuitement sur le site web du Curateur public. On peut aussi en obtenir une copie papier, au coût de 9,95 $, dans les librairies accréditées.