Dans l'attente du dépôt d'un rapport sur les inconduites sexuelles au sein de leurs troupes, les Forces armées canadiennes ont mis sur pied, le 25 février, une équipe stratégique affectée spécifiquement à cette problématique.

L'Équipe d'intervention stratégique sur l'inconduite sexuelle, dirigée par la major générale Christine Whitecross, doit réagir au dépôt, ce printemps, du rapport de l'ex-juge de la Cour suprême Marie Deschamps sur les agressions sexuelles dans les forces armées.

«Le chef d'état-major, Tom Lawson, a décidé de mettre l'équipe en place avant le dépôt du rapport, afin que ses membres se mettent au travail dès la réception de celui-ci», a expliqué lundi Marie-Hélène Brisson, une porte-parole des Forces armées canadiennes.

Pour l'instant, l'équipe stratégique n'est constituée que de cinq personnes. «L'équipe se met en place. Il reviendra à la major générale de déterminer de quelles ressources elle aura besoin», a affirmé la porte-parole.   

Une équipe stratégique constitue en soi une structure temporaire, créée pour répondre à un enjeu particulier. On en avait notamment formé une pour étudier le dossier de l'achat des avions de chasse F-35. Il reviendra donc à l'équipe de déterminer si sa présence à long terme serait justifiée, a souligné Marie-Hélène Brisson. 

La juge à la retraite Marie Deschamps doit remettre son rapport sur les inconduites sexuelles au printemps. Celui-ci a été commandé par Tom Lawson après que des médias eurent rapporté de nombreux cas d'agressions sexuelles dans les Forces armées. Une longue enquête du magazine L'Actualité avait entre autres révélé que cinq personnes sont agressées sexuellement, au quotidien, dans les Forces armées canadiennes.