L'Union des Casques noirs, qui disait regrouper des employés municipaux du Québec indignés par le projet de loi sur les régimes de retraite, n'aura pas fait long feu. Le groupe, qui prônait une approche plus radicale, a fermé sa page Facebook hier soir.

En soulignant l'incompréhension devant la réalité que vivent les travailleurs syndiqués, en dénonçant les «perceptions des citoyens», l'administrateur de la page a annoncé son intention de mettre fin à «L'Union des Casques noirs», dont le nombre de membres était passé de 1800 à 2200 en une journée.

Le but de la page était de «décrier le projet de loi 3, [de] mettre à jour les fausses informations véhiculées par les médias traditionnels» et de «partager aux citoyens les injustices de la loi 3 de façon civilisée et respectueuse». Mais les «commentaires haineux» ont eu raison du projet, a indiqué le groupe, qui refuse de dévoiler les noms de ses membres.

Climat tendu

Prudent, le porte-parole de la Coalition pour la libre négociation, Marc Ranger, a déclaré ne pas être surpris que le groupe ferme sa page. Le climat actuel est fort tendu, a-t-il observé. «Juste moi, comme porte-parole, je reçois plein de remarques, même si je suis modéré et posé. Je me fais traiter de terroriste, de gras dur, de pourri, a-t-il énuméré.Je peux imaginer qu'ils ont reçu plein de commentaires.»

Si la rumeur veut que l'Union des Casques noirs ait été formée par des pompiers de Montréal, l'identité exacte de ses instigateurs n'a toujours pas été dévoilée. Les administrateurs de la page Facebook n'ont pas répondu à la demande d'entrevue de La Presse. Marc Ranger dit quant à lui ignorer qui est derrière le mouvement. 

Au cabinet du maire Denis Coderre, on refuse toujours de commenter les actions entourant le dépôt du projet de loi, qui sera par ailleurs étudié en commission parlementaire dès le 20 août.