Les compressions budgétaires dans la culture viennent hanter les conservateurs. La ministre québécoise des Relations internationales, Monique Gagnon-Tremblay, ne s'est pas gênée hier, en pleine campagne électorale fédérale, pour dire que les coupes du gouvernement Harper risquent d'affaiblir le rayonnement des artistes à l'étranger.

«C'est certain que ça peut affecter. C'est pour ça que notre gouvernement appuie les artistes et espère que le fédéral va changer d'avis», a-t-elle affirmé hier, en marge de la rencontre annuelle des représentants du Québec à l'étranger. La promotion du travail des artistes québécois dans le monde fait d'ailleurs partie des thèmes qui seront abordés au cours de cette rencontre d'une durée d'une semaine.

Selon Monique Gagnon-Tremblay, le gouvernement du Québec donne un coup de pouce aux artistes qui tentent d'exporter leurs créations, mais l'apport d'Ottawa est essentiel.

Sa sortie s'ajoute aux critiques répétées de sa collègue de la Culture et des Communications, Christine St-Pierre, contre les coupes du gouvernement Harper.

Depuis le mois dernier, Patrimoine Canada a réduit de 45 millions de dollars les budgets de programmes destinés à la culture. Des programmes abolis avaient pour objet l'aide aux artistes pour faire la promotion de leur travail à l'étranger et développer des marchés. Le milieu culturel québécois s'est mobilisé contre ces compressions.