La semaine qui vient pourrait marquer un tournant pour l'industrie de la chasse aux phoques dans l'est du pays.

La Commission européenne, l'organe exécutif de l'Union européenne, doit discuter ce mercredi d'une législation visant à interdire l'importation de produits de phoque.

Pour les militants pour les droits des animaux, cette semaine pourrait marquer le premier pas vers l'abolition de la chasse. Mais pour les chasseurs de phoques canadiens, ce pourrait être le triomphe de l'émotion sur la raison.

Plusieurs chasseurs de phoques accusent les différents niveaux de gouvernement du Canada de ne pas avoir la volonté politique de défendre leur industrie et leur mode de vie.

Des politiciens ont demandé au gouvernement fédéral d'imposer des sanctions commerciales à l'Europe si l'Union européenne approuve l'interdiction des produits de phoque canadiens.

Dans un bref communiqué diffusé vendredi, le ministre canadien des Pêches et Océans, Loyola Hearn a dit que le gouvernement fédéral avait démontré sa volonté de défendre les intérêts des chasseurs de phoques. La semaine dernière, le premier ministre canadien Stephen Harper avait aussi déclaré avoir abordé cette question avec le président de la Commission européenne.

Rob Cahill, du Conseil canadien de la fourrure, a déclaré que l'impact d'une interdiction dépendra de la formulation précise de la loi, mais il a reconnu que toute mesure en ce sens serait préjudiciable à l'industrie.