Ceux qui s'attendaient à ce que la politique gatinoise se mette au neutre pendant l'été ont dû se raviser. Il a beaucoup plu sur Gatineau cet été et il y a encore des orages en vue. Tempête du train à vapeur stoppé par des glissements boueux et politiques, orage électrique du départ de la conseillère Louise Poirier pour les cieux plus cléments de la bureaucratie fédérale, passage de l'ouragan de la vérificatrice générale, averses des nombreux départs de la haute administration municipale, nuages et coups de vent sur l'état lamentable des rues. Si vous pensez qu'on a eu un été pluvieux, parlez-en à vos conseillers. Il ne s'est pas passé une semaine sans qu'un grain vienne refroidir des vacances qui n'en sont vraiment jamais quand on est en politique.

Ceux qui s'attendaient à ce que la politique gatinoise se mette au neutre pendant l'été ont dû se raviser. Il a beaucoup plu sur Gatineau cet été et il y a encore des orages en vue. Tempête du train à vapeur stoppé par des glissements boueux et politiques, orage électrique du départ de la conseillère Louise Poirier pour les cieux plus cléments de la bureaucratie fédérale, passage de l'ouragan de la vérificatrice générale, averses des nombreux départs de la haute administration municipale, nuages et coups de vent sur l'état lamentable des rues. Si vous pensez qu'on a eu un été pluvieux, parlez-en à vos conseillers. Il ne s'est pas passé une semaine sans qu'un grain vienne refroidir des vacances qui n'en sont vraiment jamais quand on est en politique.

Et à un an des municipales, il est déjà temps de mettre en place les fondations du programme électoral. Le nouveau directeur général de la ville Robert Weemaes doit bien se demander dans quel guêpier il a mis le pied. Car, de toutes les crises qui frappent Gatineau, c'est sans doute celle des ressources humaines qui, à mon avis, est la plus grave. Le maire Marc Bureau parlait d'"irritant" comme d'une sorte de démangeaison qui se fait toujours présente. Je parlerais plutôt de cancer qui gruge de l'intérieur et dont les effets sclérosants à long terme risquent d'empoisonner l'existence des élus et paralyser la ville en cette année préélectorale.

Le départ de la conseillère de l'Orée-du-Parc, Louise Poirier, entre et n'entre pas dans la même catégorie. Elle est partie pour un emploi pas mal plus payant et pas mal moins stressant que celui de politicienne municipale. Elle a constaté que ses chances de prendre du galon et de viser la mairie dans un an étaient limitées. Elle a pris la bonne décision. Son départ est une lourde perte pour le conseil de Gatineau. Elle reviendra.

Les départs annoncés du directeur des infrastructures et de l'environnement, Roland Morin, de la directrice de l'urbanisme et du développement durable, Catherine Marchand, et de la directrice des services juridiques, Annie Crousset, et d'autres sans doute à venir, sont les symptômes d'un mal profond qui ronge l'administration municipale. Les politiciens, même avec la meilleure volonté du monde, ne gèrent pas la Ville. Ils dépendent des employés municipaux pour faire fonctionner une agglomération d'un quart de million d'habitants. Les employés qui partent peuvent bien affirmer, la main sur le coeur, que le climat qui règne à la Ville n'y est pour rien, on est capable de lire entre les lignes.

Quant au départ de la vérificatrice générale, Sophie Lachance, c'est une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle, c'est qu'on peut enfin mettre derrière un triste épisode de la vie municipale gatinoise où nous avons tous été perdants ; la mauvaise nouvelle, c'est que Gatineau a pris un retard immense par rapport aux autres villes de sa taille au Québec dans les opérations de vérification. Depuis ses tout débuts, le dossier de la vérification a été un merdier total dont personne ne peut être fier. Pas toujours de la faute de la ville. Mais il faut se rendre à l'évidence que Gatineau n'a pas grand-chose à montrer à ses citoyens pour un investissement significatif (des millions ?) dans sa vérification générale. Si on me parle encore d'efficience et d'efficacité, je vais faire une crise d'urticaire.

Cherchez le vérif

En passant, il faut profiter du départ de la vérificatrice pour réintégrer son site web à celui de la Ville. Je ne comprends pas que la vérificatrice générale ait été insécure au point de se faire monter son propre site web, qui a d'ailleurs été mis en veille pendant plusieurs mois (par qui ?) après son "congédiement" par le conseil municipal. Un site web, comme la vérification générale, c'est un outil, ce n'est pas un concurrent ou un show d'ego.

Allez visiter les sites des villes de Saguenay, de Sherbrooke, de Trois-Rivières ou d'Ottawa, vous verrez qu'on accède au bureau du vérificateur général dans le cadre général des services de la ville. Il y a tout de même des limites à vouloir prouver l'indépendance du vérificateur général au point de sortir l'information pertinente sur ses activités de celle de la Ville. Demandez à 100 Gatinois où ils s'attendent à trouver les rapports du vérificateur général et la quasi-totalité vous répondront sur le site web de la Ville.

Imaginez, même le site de la Ville de Gatineau ne pointe pas vers celui du vérificateur général. Il est temps de cesser ces folies avant que je ne fasse une autre crise d'urticaire.

Bye Bye le pavage !

Enfin, la saga de l'avenue Gatineau est en train de redéfinir la notion de progrès et de sécurité. La Ville a enlevé le pavage (?) sur la portion nord de l'avenue Gatineau (en haut de la grosse côte !) parce que les "cratères de poule" le rendaient impropre à la circulation et dangereux pour les usagers.

Résultat : on enlève l'asphalte et on attend à 2010 pour repaver... parce que c'est au budget de cette année-là. C'est comme si... Terminez la phrase avec d'autres exemples de votre cru. Un pas en arrière, cette année, et deux pas en avant... dans deux ans. Autres démangeaisons !

pbergeron@ledroit.com