Les procureurs fédéraux affirment que Momin Khawaja avait un «plan d'ensemble» d'objectifs terroristes qui allaient au-delà du complot d'attentat à la bombe britannique auquel il est allégué avoir participé.

Le procureur David McKercher a soutenu mardi, au procès de Khawaja, que le concepteur de logiciels d'Ottawa croyait en une vaste stratégie de guerre économique et terroriste contre les intérêts occidentaux. Il a aussi rejeté les allégations voulant que Khawaja échapperait à une condamnation sous des accusations de terrorisme s'il peut être démontré que sa véritable intention était d'attaquer des cibles en Afghanistan plutôt qu'en Grande-Bretagne.

Me McKercher maintient que les exemptions ne sont possibles, en vertu de la Loi antiterroriste canadienne, que dans les seuls cas de soldats engagés dans un conflit conventionnel licite, et que la rébellion des talibans en Afghanistan ne réunit pas les conditions voulues.

Khawaja est sous le coup de sept accusations reliées au terrorisme, dont celle d'avoir participé à un complot, aux côtés de cinq musulmans britanniques, déjà reconnus coupables, afin de commettre des attentats à la bombe contre des cibles civiles à Londres et dans les environs.

Selon l'avocat qui le défend, Lawrence Greenspon, Khawaja avait pour seul objectif de combattre les forces occidentales en Afghanistan, et les comploteurs britanniques ont tenu son client dans l'ignorance de leurs plans pour Londres.