Le Centre Georges-Vézina ressemblait à une véritable fourmilière, hier après-midi. À chaque arrêt de la tournée de Simple Plan, 25 techniciens de son et de lumière débarquent et montent dans la journée le matériel pour le spectacle du soir.

Louis-Philippe Maziade, chef du son et responsable du mixage, se promène autour du monde avec le groupe québécois. Chaque matin de représentation, il arrive à l'amphithéâtre vers 8 h. Il commence sa journée en prenant les mesures de la salle et en examinant sa structure. Avec ces informations, il recrée une version numérique en trois dimensions de la salle sur son ordinateur. Il peut ensuite simuler la direction que prendra le son et mieux prévoir les retours qui nuiront à la clarté du spectacle.

"Le plus gros problème avec une salle comme le Centre Georges-Vézina est son toit en triangle, dit-il. Le son rebondit sur lui et est dirigé vers le sol. Il peut même retourner sur la scène et déranger les musiciens. Avec un capteur, on arrive cependant à calculer et à minimiser l'impact de la déviation."

Hier, il y avait neuf haut-parleurs de chaque côté de la scène, mais "il peut parfois en avoir jusqu'à 12 dans les plus gros endroits." La puissance du système de son est indéniable. Alors que de la musique joue pendant la visite du Quotidien, le sol et les bandes de l'aréna vibrent.

Dès que le montage du système de son est terminé, celui de l'éclairage se met en branle. "D'habitude on termine vers midi et tout est prêt vers 16 h. À ce moment, ce sont les musiciens qui montent sur scène et qui font les tests avec leurs instruments."

Une fois le travail de montage et les tests avec les musiciens terminés, Louis-Philippe Maziade attend le début du spectacle pour ensuite travailler au mixage des chansons. "Quand la salle est remplie, le son réagit de façon un peu différente et c'est toujours un peu difficile à prévoir. Le truc est de s'adapter rapidement."

Même s'il doit recommencer à chaque fois et voir les mêmes groupes de musique soir après soir, M. Maziade n'échangerait pas son travail. "C'est un nouveau défi chaque jour. C'est ce qui rend le travail intéressant", dit-il.

Après le concert, les techniciens remballent le matériel en environ deux heures dans trois camions de 53 pieds. Ils doivent reprendre la route vers Montréal immédiatement, puisque le groupe se produit au Centre Bell ce soir.