La Carifête se met en branle aujourd'hui alors que le ton ne cesse de monter entre ses organisateurs et la Ville de Montréal. Au point où le responsable du dossier à l'hôtel de ville, Marcel Tremblay, appelle carrément à un changement de garde à la Caribbean Cultural Festivities Association (CCFA), qui organise le festival.

«S'il y avait une organisation permanente, comme au Festival de jazz, à Juste pour rire ou aux Nuits d'Afrique, on pourrait faire quelque chose de grandiose, a affirmé M. Tremblay, hier. Mais ça demande de nouveaux acteurs.»

Parce que la Carifête éprouve des problèmes de financement depuis plusieurs années, il estime que l'organisme doit «recréer sa crédibilité». D'ici là, il n'entend pas bonifier l'aide financière municipale.

Plus tôt cette semaine, le président de la CCFA, Henry Antoine, a accusé la Ville de vouloir punir la Carifête pour avoir refusé de faire son «après-défilé» au parc Jean-Drapeau.

Au coeur de la dispute se trouve une subvention de 30 000$, versée chaque année pour l'organisation du festival. Cette année, Montréal promet la même somme, mais uniquement contre pièces justificatives. Et encore, seuls les frais liés à la sécurité et aux chars allégoriques seront couverts.

«L'année passée, ils ont embauché une personne de Toronto pour générer de la commandite et ils n'ont pas récolté un sou, dénonce Marcel Tremblay. Ils se sont retournés et ils ont acheté des t-shirts, qu'ils souhaitaient vendre pour générer des revenus. Ils n'en ont pas vendu un.»