Les travailleurs forestiers de Produits Forestiers Saguenay (PFS) rejettent à 70 pour cent le plan de relance de l'entreprise qui demandait la réduction des salaires de 10 pour cent. Lors d'une assemblée générale, tenue le 27 juin, les 80 travailleurs de PFS ont estimé que la proposition n'apportait rien de nouveau par rapport à la dernière proposition patronale.

L'employeur voulait réduire la masse salariale de 10 pour cent sous forme de prêt consenti à l'entreprise, mais sans aucune garantie. "Après étude de la dernière proposition, nous en avons déduit que malgré la promesse de l'employeur, nos membres ne reverraient plus l'argent consenti sous forme de prêt. En plus, les employés auraient dû renoncer à une indemnité de licenciement qui doit leur être versée en vertu de la Loi sur les normes du travail", indique Dominic Demers, conseiller syndical au Syndicat des travailleurs du papier et de la forêt. Les employés de PFS rappellent qu'à la suite de la fermeture de la Scierie de La Baie, qu'ils ont accepté de fusionner les accréditations syndicales des travailleurs des scieries de Saguenay et de Saint-Fulgence. Par la suite, les diverses parties ont signé une nouvelle convention collective de cinq années, incluant un gel salarial et des assouplissements au contrat de travail afin de permettre une réduction des coûts d'approvisionnement.

Dominic Demers ne croit pas que le rejet du plan de relance, par les travailleurs, va mettre en péril l'avenir de Produits forestiers Saguenay. Car la partie demandée aux travailleurs ne représenterait qu'environ 500 000 $ sur la totalité du plan de relance, qui s'approche des 10 millions de dollars. "Nous ne croyons pas que notre refus mette l'avenir de PFS en danger. L'entreprise doit pouvoir transférer le volume de bois de l'usine Laterrière vers l'usine de Saint-Fulgence si elle veut réussir son plan de relance. C'est là que ça pourrait se compliquer", de dire Dominic Demers.

Selon les informations, le ministère des Ressources naturelles et de la Faune tarde à rendre sa décision. Le syndicat précise que le ministère refuserait des éléments majeurs du plan de relance.