Les Québécois éliront un nouveau gouvernement le 1er octobre prochain. D'ici là, La Presse a voulu sonder l'état d'esprit des électeurs. Nos journalistes et nos photographes ont été à leur rencontre dans 100 villes différentes dans toutes les régions du Québec. Découvrez ce que les électeurs ont à dire.

QU'EST-CE QUI VOUS PRÉOCCUPE EN CE MOMENT ?

La place des femmes au pouvoir me touche personnellement, parce que je suis une entrepreneure gestionnaire et que tout le monde se réfère à mon conjoint. Il faut autant de visibilité pour les femmes que les hommes sur la place publique.

QUELLE EST LA DERNIÈRE CHOSE QUI VOUS A MIS DE BONNE HUMEUR ?

Le nombre d'enfants et les familles qu'il y a dans mon commerce. C'est mon petit bonheur quotidien.

QUELLE EST LA DERNIÈRE CHOSE QUI VOUS A MIS EN COLÈRE ?

Quand on a fait des rénovations ici, je suis allée chercher des matériaux et on m'a demandé si j'étais apte à les acheter et à les choisir sans le consentement de mon chum. Ça m'a ébranlée d'être aux prises avec des mentalités à l'ancienne. J'ai dû faire valoir que j'avais les connaissances et aussi le portefeuille.

QUELLE EST LA DERNIÈRE PERSONNALITÉ PUBLIQUE DONT LA MORT VOUS A ÉMU ?

Janine Sutto, c'est une femme qui a touché le Québec et qui a fait beaucoup pour la culture québécoise.

SI VOUS POUVIEZ ET VOULIEZ VIVRE DANS UNE AUTRE VILLE DU QUÉBEC, LAQUELLE SERAIT-CE, ET POURQUOI ?

Sainte-Flavie, en Gaspésie. J'ai beaucoup aimé cet endroit. Je suis souvent allée en Gaspésie et je suis une amoureuse de la région, du vent et de la mer.

SI VOUS POUVIEZ CHANGER UNE SEULE CHOSE DANS VOTRE CIRCONSCRIPTION, QU'EST-CE QUE CE SERAIT ?

Le développement régional et la rétention des jeunes, parce qu'on est affectés, ici à Sainte-Thècle. Il nous faut des emplois mieux rémunérés, plus spécialisés, qui nécessitent des diplômes, dans des secteurs d'avenir comme les technologies.

SI VOUS POUVIEZ CHANGER UNE SEULE CHOSE AU QUÉBEC, QU'EST-CE QUE CE SERAIT ?

Il faut changer la façon dont la population en général perçoit l'éducation. Ce n'est pas une dépense, mais un investissement dans notre richesse collective. Il faut être fier de l'éducation et valoriser la scolarité. À l'ère de l'internet, c'est inquiétant de voir qu'une opinion basée sur rien du tout est aussi valable que celle qui s'appuie sur des études.

QUEL EST LE DERNIER CONTENU QUE VOUS AVEZ PARTAGÉ SUR FACEBOOK ?

La photo de mon père avec moi toute petite. Je disais que cette photo est la plus belle de toutes et que mon père serait papi dans trois mois.

OÙ VOUS VOYEZ-VOUS DANS CINQ ANS ?

Encore à Sainte-Thècle avec quelques enfants et d'autres projets. On vient de faire l'acquisition de deux nouvelles entreprises. Je m'installe tranquillement ici et je suis là pour de bon.

QU'EST-CE QUE C'EST, POUR VOUS, ÊTRE QUÉBÉCOIS ?

C'est une femme qui parle français avec fierté. Pour moi, la langue est importante et la culture aussi. J'essaie de la promouvoir le plus possible autant dans mes commerces que pour moi-même en achetant local et québécois.

FAITES UN VOEU...

J'aimerais voir l'égalité des sexes autant en ville qu'en région.

QUE FERIEZ-VOUS SI VOUS GAGNIEZ UNE SOMME IMPORTANTE ?

Je rénoverais ma maison centenaire qui a grandement besoin d'amour et je lancerais un organisme pour aider les familles du coin dans le besoin.

DANS VOTRE VIE, CES CINQ OBJETS SONT-ILS POSITIFS OU NÉGATIFS ?

Téléphone

Positif, c'est mon outil de travail quotidien.

Ordinateur

Positif.

Carte de crédit

Positif, je l'utilise de la bonne façon.

Télévision

Ça dépend quel poste, mais il y a plus de négatif. On trouve trop de divertissement et pas assez de réelle information.

Bouteille de bière ou de vin

Positif, le vin me manque pendant ma grossesse.

VOUS DEVENEZ PREMIER MINISTRE DEMAIN. QUELLE EST LA PREMIÈRE PHRASE DE VOTRE PREMIER DISCOURS ?

Je suis les traces de Pauline Marois en étant aujourd'hui la deuxième femme première ministre du Québec et j'espère de tout coeur que je ne serai pas la dernière.

Si un chef de parti croisait votre chemin pendant la campagne électorale, de quelle préoccupation aimeriez-vous lui parler? Préserver votre emploi, acquérir une propriété, refaire une route dangereuse? Dites-nous ce qui vous préoccupe, et pourquoi, en 250 mots, en écrivant à centvilles@lapresse.ca en prenant soin de préciser votre nom, votre âge, ce que vous faites et la municipalité dans laquelle vous vivez. Nous publierons un certain nombre de messages pendant la campagne électorale, en septembre.