Le niveau de sûreté des aéroports français est jugé «satisfaisant», mais des progrès restent possibles, notamment en termes de formation et de recrutement des agents des sociétés privées, selon un rapport parlementaire publié mardi.

La mission d'information sur la sûreté des transports aériens avait lancé ses travaux la semaine qui avait suivi la diffusion d'un reportage à la chaîne de télévision publique France 2, où l'on voyait des journalistes parvenir à faire pénétrer une arme dans deux avions, en pièces détachées (mais sans munitions).

Mais au terme de leurs auditions, les rapporteurs jugent le bilan «satisfaisant» pour les aéroports français, y compris ceux qui sont spécialisés dans les compagnies «bas prix».

«La probabilité de voir se répéter un scénario du type de celui du 11 septembre 2001 semble plus faible» et les dernières inspections de la Commission européenne «conduisent à une appréciation positive de nos contrôles» dans les aéroports français, selon le rapport.

Dans un domaine où «l'exigence de réussite est absolue», les deux rapporteurs font toutefois une série de recommandations.

Ils délivrent un satisfecit aux techniques de filtrage actuelles dans les aéroports, qui doivent être maintenues, selon le principe d'un «système à plusieurs barrières» (renseignement en amont, contrôles aléatoires, filtrage des passagers et des bagages).

Ils demandent au gouvernement de remettre d'ici à la fin 2012 un rapport «sur l'évolution des diverses techniques de sûreté aérienne et aéroportuaire». Parmi les nouveaux outils évoqués les «scanneurs corporels» ou la technique du «profilage», qui consiste à analyser le comportement des passagers avant même leur passage au contrôle.

Les rapporteurs recommandent également que l'État dicte des règles et un contrôle plus stricts sur la formation et le recrutement des agents de sûreté des sociétés privées.

Ils appellent également de leur voeu une aide européenne aux aéroports hors Union jugés à risques dans les pays «exerçant des contrôles moins rigoureux».