Belle température, soleil éclatant. Une envie irrépressible de dévaler les pentes vous envahit. Oui, mais que faire de vos deux petits? Nathan, 4 ans, pourrait bien suivre un cours de ski, mais Léa, à peine 10 mois, est trop petite. Heureusement, il y a les garderies.

Avec deux enfants de cet âge, aller passer une journée à la montagne, c'est une vraie expédition. Les stations de ski le savent bien. À l'exception de celles qui s'adressent aux skieurs chevronnés - comme celle de Mont Miller, en Gaspésie, qui n'a pas de garderie parce qu'il y a «un très haut pourcentage de pistes difficiles», justifie le directeur, Antoine Bazinet -, bon nombre d'entre elles déploient de multiples stratégies pour attirer les familles. Garderie et école de glisse sont les atouts fondamentaux pour faire venir les jeunes enfants et leurs parents.

Mais étonnamment, si une vingtaine de stations au Québec offrent les services d'une garderie et plus encore d'une école de ski, il est souvent compliqué pour les parents de prendre une vraie journée de glisse sans se préoccuper des enfants.

Déjà, il faut trouver la station dotée d'une garderie. Paradoxalement, certaines stations comme Val-d'Irène, en Gaspésie, ou Mont Adstock, dans Chaudière-Appalaches, offrent ce service tandis que des stations achalandées comme celle de Saint-Bruno ne le font pas. De même, parmi les six stations de Saint-Sauveur bien connues des skieurs, une seule - Morin-Heights - offre de garder les plus petits.

Se renseigner et réserver

Ensuite, attention: de nombreuses garderies ferment pour l'heure du dîner, ce qui oblige les parents à récupérer les enfants. Plusieurs n'acceptent pas les bébés (souvent la propreté est exigée). Beaucoup aussi ne sont pas jumelées à l'école de glisse, si bien que les parents doivent se dépêcher de skier pendant le cours d'une heure (généralement) de leur enfant, déchausser et entreposer leur matériel pour aller récupérer leur petit, le déposer à la garderie puis retourner sur les pistes.

Pour peu que vos deux enfants aient chacun un cours à des heures ou d'une longueur différentes, vous aurez perdu un temps précieux dans ces allers-retours. Il y a bien sûr des exceptions, comme à la station Mont-Orford, à Mont-Sainte-Anne ou à Stoneham, où les moniteurs se chargent des transferts.

Bref, les conditions sont tellement disparates d'une garderie à une autre qu'avant de partir, il est fortement recommandé de se renseigner, d'autant plus qu'il faut souvent réserver. Les tarifs varient également beaucoup: de 15$ la journée pour un enfant à près de 100$ (taxes en sus), repas compris. Certaines offrent des forfaits - à partir de 75$ - comprenant la garderie et une heure de cours.

Toutefois, les services évoluent rapidement et les jeunes familles sont de plus en plus prises en compte. Il n'y a qu'à voir les publicités pour la garderie de la station Morin-Heights qui s'étalent notamment au bord de l'autoroute Ville-Marie.

De plus en plus d'initiatives

Dans le lot, certaines stations se distinguent par leur structure d'accueil des jeunes enfants, comme Mont Blanc, qui a un grand parc de jeux intérieur avec glissades, la Jungle magique. D'autres multiplient les initiatives pour faciliter l'accès des jeunes familles. «On dispose des traîneaux de service dans les stationnements pour les aider à transporter l'équipement et les enfants jusqu'aux pistes, le tapis magique est gratuit et nous organisons les Dimanches en famille, qui sont un forfait comprenant une heure et demie de cours en famille, des billets de remontée mécanique et l'accès illimité l'après-midi à la montagne», explique Lisa Marie Lacasse, chef du service des communications des stations Mont-Sainte-Anne et Stoneham, près de Québec.

De nombreuses stations, comme celle de Belle-Neige ou de Mont Sutton - où les enfants de moins de 5 ans skient gratuitement -, offrent aussi la possibilité aux parents de très jeunes enfants d'acheter un laissez-passer qu'ils peuvent s'échanger pour que l'un skie pendant que l'autre garde le bébé.

Bref, même si des améliorations sont toujours possibles, la montagne devient de plus en plus accessible aux parents ayant de jeunes enfants. Alors, bonne relâche!