Le parc national du Mont-Mégantic est reconnu pour son ciel étoilé et son observatoire, dont le sort a fait les manchettes ces derniers jours. Le parc dispose aussi de bien d'autres atouts pour attirer les visiteurs. Avec sa neige abondante et ses sentiers qui grimpent dans la forêt jusqu'à de magnifiques points de vue, voilà un lieu charmant.

Il faut être en plein coeur d'une réserve de ciel étoilé dûment homologuée pour passer un bon moment la tête en l'air, à scruter le ciel dans l'obscurité, tout en faisant fi de ses pieds qui gèlent. L'observation d'étoiles l'hiver demande qu'on s'emmitoufle, mais le mont Mégantic, pour l'instant épargné par la pollution lumineuse envahissante, vaut le détour. Dans le noir, même par -20°C, c'est d'une beauté à en oublier qu'on grelotte un peu.

Fort heureusement, pour qu'on puisse s'adonner à l'astronomie sans y laisser ses pieds, les responsables du parc ont prévu des activités qui permettent d'alterner sorties à l'extérieur avec un peu de chaleur.

Jusqu'à la fin mars, c'est les samedis soir qu'on peut converger dans le secteur de l'Observatoire. On propose de commencer la soirée par un souper, puis, une fois que les convives sont rassasiés, les flambeaux les attendent sur la boucle de la Petite Ourse. Une courte randonnée de 2,5 km, où le temps du parcours a tendance à varier selon le nombre de coupes de vin bues en mangeant...

Au terme du parcours, la soirée d'astronomie se déroule jusqu'à 23 h à l'Astrolab. Ceux qui n'étaient pas étourdis par le vin le seront peut-être par la projection du film Rythmes cosmiques, réalisé par l'équipe de vulgarisation scientifique de l'Astrolab. En une vingtaine de minutes, on suit la trace des 15 milliards d'années de l'univers. C'est enivrant et légèrement étourdissant, mais extrêmement bien fait.

Sur place, l'équipe de l'Astrolab se charge ensuite de répondre aux questions, voire aux «angoisses» des spectateurs. «On fait de l'improvisation astronomique», illustre Sébastien Giguère, coordonnateur scientifique. Grâce aux nombreuses images à leur disposition, les animateurs répondent du mieux qu'ils peuvent aux interrogations des astronomes amateurs réunis dans la salle de projection.

L'hiver, on ne peut accéder à l'intérieur du grand observatoire blanc situé au sommet du mont Mégantic, mais lors des soirées d'astronomie, l'équipe d'éducation installe tout de même des télescopes à l'extérieur pour observer les astres.

Vers les sommets

Le parc national du Mont-Mégantic est spectaculaire de nuit... mais de jour aussi.

Pour bien des randonneurs, la récompense d'une marche qui fait découvrir de nouveaux muscles dans les jambes, ce sont les points de vue qui se découvrent seulement en hauteur. Mais quand ces paysages se laissent désirer, noyés dans les nuages, que reste-t-il de la randonnée?

Le long de la boucle du sentier des Cimes, dans le parc du Mont-Mégantic, on ne se pose pas la question bien longtemps. L'hiver, la neige se dépose dans le parc en grande quantité, si bien que les arbres constituent à eux seuls un paysage féérique. Combien de fois peut-on se pâmer devant un arbre enneigé? Souvent.

Tout au long des quelque 11 km sur lesquels s'étire le sentier des Cimes, le paysage change. Sur les premiers kilomètres, on longe un ruisseau, prélude à une montée qui suivra et qui culminera à 835 m au Pic de l'aurore.

Pour y accéder, on s'engage sur un sentier qu'on a fait serpenter, si bien que la montée n'est jamais très ardue. Lors de notre passage, c'est avec de simples crampons aux bottes qu'on pouvait y grimper.

C'est souvent le cas, dit le responsable de la conservation du parc, Camille-Antoine Ouimet. Il précise qu'une fois que les premiers raquetteurs de la journée sont passés, les autres randonneurs peuvent la plupart du temps y marcher. Les crampons s'avèrent utiles sur les roches gelées, lorsqu'on marche à flanc de montagne.

La descente se fait doucement, aussi en serpentant, jusqu'aux derniers kilomètres, que l'on parcourt sur le tracé d'une piste cyclable, jusqu'à ce que l'aménagement du sentier soit complété, ce qui devrait être fait l'été prochain.

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sepaq.com/pq/mme

Observatoire scientifique, public et Astrolab

Le gouvernement fédéral a finalement annoncé mercredi qu'il verserait les 500 000 $ qui manquaient au budget de l'Observatoire du Mont-Mégantic pour assurer la poursuite de ses activités de recherche.

Cet observatoire n'est ouvert au public que quelques jours par année, mais suscite beaucoup d'intérêt, selon le directeur du parc Pierre Goulet, en plus de fournir à l'observatoire public du parc, doté d'un plus petit objectif, quantité de données à communiquer aux visiteurs.

Les activités prévues cet hiver tant à l'observatoire public qu'à l'Astrolab, le centre d'interprétation géré par la SEPAQ, n'ont pas été affectées par les annonces de cette semaine et se poursuivront comme prévu.

- Avec La Presse Canadienne