«On a rencontré des producteurs intéressants, hors des routes touristiques habituelles. On s'est dit que c'était dommage qu'il n'existe rien de tel au Québec, car on a un terroir assez riche.»
La formule imaginée par les deux femmes d'affaires est simple: les voyageurs paient des frais d'abonnement de 105 $ pour une saison à Terroir en VR. Cet abonnement leur permet de dormir aussi souvent qu'ils le souhaitent, sans frais supplémentaires, chez les quelque 200 producteurs recensés - dont des vignobles, des microbrasseries, des fermes d'élevage ou des fromageries.
Les hôtes mettent à la disposition des abonnés des espaces de stationnement, tantôt sur le gazon, parfois sur le gravier... Mais aucun autre service n'est offert. Les voyageurs doivent être autonomes pour l'eau, l'électricité et les toilettes. Souvent, ils peuvent être accompagnés de leur chien, à condition de le garder en laisse. Tout ce que les abonnés ont à faire, c'est réserver leur place sur le site de Terroir en VR, le jour même s'ils le souhaitent et pas plus tôt qu'un mois à l'avance. La seule contrainte: ils ne peuvent réserver au même endroit pour deux nuitées d'affilée et doivent laisser le site propre à leur départ.
L'an dernier, quelques centaines de voyageurs se sont inscrits, mais Karine Morin espère voir leur nombre grimper à 1500, voire 2000, étant donné l'expansion du réseau en 2018. Lydia et Émile Richard seront encore du nombre. «On a adoré notre expérience! L'accueil a été chaleureux et très personnalisé partout. On a dormi chez une trentaine de producteurs dans plusieurs régions du Québec: Saguenay, Charlevoix, les Cantons-de-l'Est, Lanaudière...»
Les coups de coeur
«On a eu plusieurs coups de coeur, notamment à la ferme Gijamika à Kamouraska, qui fait de l'élevage d'agneaux. On a vu une fillette de 4 ans qui nourrissait au biberon un agneau rejeté par sa mère. Quand on est passés, l'agneau avait 10 jours et suivait la petite comme un chien. C'était adorable! On n'aurait pas pu vivre une expérience semblable autrement.»