Le cinéaste Philippe Falardeau est né à Hull. Il a fait ses études en sciences politiques à Ottawa. Mais quand il est question de l'Outaouais, ses souvenirs les plus précieux sont liés au petit village de Sainte-Cécile-de-Masham.

«Mes parents ont un chalet dans ce village à 30 km au nord de Hull. Enfant, j'y passais tous mes étés et toutes mes fins de semaine en hiver. Quand j'arrive là-bas, je me sens dans un havre de paix... C'est un endroit magnifique, très vallonné, sur le bord de la rivière Gatineau.»Un vrai décor de cinéma... «Je voulais tourner Congorama là-bas, mais c'était impossible, pour des raisons de budget. On a donc réinventé un Sainte-Cécile en banlieue de Montréal !»

C'est dans le coin de campagne de son enfance que le réalisateur a décroché son premier emploi d'été. «Je louais des canots et des chaloupes au lac Philippe, dans le parc de la Gatineau. J'allais travailler en vélo.»

Encore aujourd'hui, les réunions de famille des Falardeau se font au chalet de Sainte-Cécile-de-Masham. «Avec mes trois frères, on s'organise pour converger au chalet aux mêmes dates. J'essaie d'y aller trois ou quatre fois par été. J'ai quitté la région à l'âge de 21 ans, mais ma mère est là pour me rappeler régulièrement d'aller y faire un tour.»

Cet été toutefois, les visites en Outaouais risquent de se faire plus rares, puisque le cinéaste sera en plein tournage de son quatrième long métrage, Bashir Lazhar, adapté d'une pièce d'Evelyne de la Chenelière. Un tournage qui se fera dans la région montréalaise... Sainte-Cécile-de-Masham devra encore attendre.

Avant de faire le saut en cinéma, Philippe Falardeau a travaillé dans le domaine politique. Son premier «travail d'adulte», au sein de ce qui s'appelait jadis la Fédération des francophones hors Québec, se trouvait de l'autre côté de la rivière, à Ottawa. «J'étais analyste politique. J'avais 21 ans ; je portais des complets et des cravates. Ce que je n'ai pas fait depuis !»

Ainsi cravaté, il traversait la rivière Outaouais chaque jour pour aller au boulot. «Je marchais sur le pont interprovincial, été comme hiver. Du pont, la vue sur Ottawa est splendide.»

L'Outaouais de Philippe Falardeau

1 Wakefield : «Un beau village anglophone dont je ne me lasse pas.

Le train à vapeur est à essayer, pour les très beaux panoramas.»

2 Le parc de la Gatineau : «Ce que j'aime le plus en Outaouais !»

3 Café Pot-au-feu : «Un restaurant, situé dans la gare de Wakefield,

où j'aime aller pour le brunch.» 794, chemin River, Wakefield

4 Le Moulin Wakefield : «Une auberge avec une très belle terrasse

au-dessus des chutes MacLaren.» 60, chemin Mill, Wakefield

5 Marché By : «Un endroit très agréable à visiter, à Ottawa.»