Fred Fortin est né à Dolbeau, mais il a grandi à Saint-Prime et le chalet de sa famille est à Saint-Félicien. C'est là qu'il s'est réfugié pour créer son plus récent album, Plastrer la lune. «Le chalet est à Saint-Félicien, au bord de la rivière à l'Ours. Mon père, un bricoleur, a acheté ça il y a quatre ans», explique-t-il.Pour s'inspirer et «écrire des tounes», il n'y a pas de meilleur endroit pour Fred Fortin. «Je suis vraiment plus concentré, donc c'est plus facile. Il n'y a pas d'horaire... Avec les enfants, ma blonde peut aller au bord du lac.»

Le musicien aime aller au «Lac» hiver comme été. Il y a la montagne Tobo-ski, où il aime bien faire du vélo de montage et de la raquette. Tobo-ski, c'est aussi un centre de ski, de glissade sur tubes, de sentiers de ski de fond et d'hébertisme d'arbre en arbre.«J'adore l'hiver au lac, souligne Fred Fortin. Je fais de la raquette et je fais une patinoire sur la rivière. Et faire un petit feu dans le poêle après, c'est l'fun.»

C'est au début des années 90 que le musicien a déménagé à Montréal, à Verdun en fait, pour étudier la musique au cégep Saint-Laurent. «C'était intimidant, raconte-t-il. J'étais déjà allé à Montréal juste une fois pour aller voir les Expos. Je n'avais pas vu l'appart. Des amis l'avaient choisi pour moi. Quand je suis arrivé, j'étais euphorique sur le coin de la rue. Il y avait tellement d'informations... je riais tout seul.»

À 21 ans, Fred Fortin est retourné au «Lac», où il a eu son premier enfant. «Puis je suis retourné à Montréal pour habiter en appart avec Dédé Fortin», indique-t-il.

Le défunt chanteur des Colocs était aussi originaire du Lac-Saint-Jean.

Quand on est un artiste, s'initier à la vie montréalaise est presque un passage obligé. «J'ai résisté longtemps, mais pour travailler et connaître d'autre monde, c'est créatif pour un musicien», indique Fred Fortin

Mais le «Lac» restera toujours son «ground», dit-il. Surtout que le plus vieux de ses trois enfants y vit. «J'y vais le plus souvent possible, souligne le chanteur et bassiste. L'été, ça bouge pas mal, avec le tourisme. Les plages, c'est un lieu de rencontres.»

L'an dernier, Fred Fortin a été le porte-parole du tout premier Coup de grâce musical de Saint-Prime, festival qui sera de retour à l'automne.

Les spectacles du festival ont lieu dans la salle du Vieux couvent. «C'est l'une des salles les plus l'fun à jouer, souligne Fred Fortin. Ça sonne bien, c'est intime.»

L'événement, organisé par Pierre Thibault des disques C4, a lieu durant le week-end de l'Action de Grâce. L'an dernier, des formations comme Malajube, Karkwa et Vincent Vallières étaient notamment à l'affiche. «Les gens n'en revenaient pas de voir arriver des artistes comme ça à Saint-Prime. Les shows étaient complets. C'est un party et tout une gang. En plus, c'est dans le temps des oies blanches et des outardes... Tout le monde dort au bout du lac, c'est magique.»

Beaucoup des amis musiciens de Fred Fortin sont aussi originaire du «Lac», dont Olivier Langevin et Carl Nault.

Ce n'est pas compliqué, Fred Fortin est vendu au Lac-Saint-Jean, une région « forestière » qu'il compare à l'Abitibi. «Quand t'es né à une place, t'en aimes tous les recoins (...) Le chalet, juste les odeurs, de te promener dans les sentiers, et les glissades l'hiver, c'est des souvenirs.»

Le Lac-Saint-Jean de Fred Fortin

1 Le restaurant Midas de Saint-Félicien pour le fameux « Grand long », un hot dog double.

2 Le fromage Perron à Saint-Prime.

3 La microbrasserie La Chouape de Saint-Félicien, qui s'est mérité une médaille d'or au mondial de la bière de Strasbourg pour son produit La Chouape ambrée amère.

4 La salle de spectacle du Vieux couvent.

5 Le Coup de grâce musical de Saint-Prime.