En plus des poissons tropicaux qui enrichissent depuis peu sa collection, le Parc aquarium du Québec compte une centaine de nouveaux pensionnaires, des bébés hippocampes nés ici.

Il y a quelques mois, le Parc aquarium situé à Québec a reçu cinq hippocampes à gros ventre adultes, une espèce présente au large de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande. Deux couples se sont formés et ont donné naissance à une centaine de bébés.

 

Contrairement à la grande majorité des animaux, chez l'hippocampe, c'est le mâle qui porte les petits. «La femelle va déposer ses oeufs dans la poche abdominale de son partenaire lorsqu'elle est impressionnée par sa parade nuptiale. Il les fécondera à ce moment», dit Frédéric Milord, guide animalier.

À la naissance, les petits ressemblent comme deux gouttes d'eau à leurs parents. Ils mesurent à peine un centimètre.

Contrairement aux mammifères, les hippocampes ne s'occupent pas de leurs bébés une fois qu'ils sont nés. Dans la nature, un seul sur cent se rendra à l'âge adulte. «Les petits hippocampes font face à des prédateurs. Ils doivent se battre pour leur nourriture et ils vivent dans des régions affectées par la pollution», dit Jill Marvin, directrice de la collection. Des conditions aux antipodes de celles du Parc aquarium, quoi.

Les visiteurs peuvent observer les bébés hippocampes dans un vivarium et un enclos, où ils sont isolés des autres poissons. À maturité, ils pourront atteindre jusqu'à 35 centimètres. S'il s'agit des premières vagues de naissance chez les hippocampes, d'autres sont à prévoir. Dans la nature, la saison des amours est circonscrite à une période précise de l'année. Les conditions en captivité permettent aux couples de se reproduire plus d'une fois.

Les hippocampes font partie des nouvelles espèces exotiques, en provenance des océans Pacifique et Indien, qui garnissent les aquariums du parc. Près de 35 variétés de poissons tropicaux, presque autant d'invertébrés et une dizaine de types de coraux s'ajoutent maintenant à la collection. Ces espèces de poissons sont souvent menacées, notamment par la pollution et le pillage qui touchent les récifs. «La principale, et presque la seule, différence entre les espèces d'eau chaude et d'eau froide est que les poissons tropicaux sont plus colorés», dit Mme Marvin.

Certains poissons retiennent davantage l'attention, dont le poisson-clown, particulièrement apprécié des petits, puisqu'il s'agit du fameux Nemo du film de Walt Disney. Le poisson-empereur, l'esturgeon jaune et les rascasses figurent aussi parmi les favoris.

Le parc est avant tout dédié aux espèces de poissons et mammifères présents du boréal à l'Arctique. C'est possible de voir sur le site des phoques, des morses et des ours blancs, qui semblent presque flotter dans l'eau malgré leur corpulence.

Le parc présente plusieurs animations chaque jour. L'une des plus intéressantes est assurément l'heure du repas dans le Grand Pacifique. Un plongeur s'élance dans le gigantesque aquarium, en forme de tunnel. Il nage au-dessus des visiteurs et leur parle alors qu'il nourrit les poissons et anémones du bassin.

C'est possible de visiter le parc toute l'année. Il suffit de s'habiller chaudement pour la portion extérieure de la visite. Tous les dimanches, on peut prendre le brunch sur place. Des forfaits permettent alors de jumeler le repas et la visite.

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