Ancien champion olympique, Joe Barile désirait deux choses pour sa ville natale de Lake Placid, qui a accueilli deux fois les Jeux olympiques: un grand hôtel, dans tous les sens du terme, et un hôtel qui respecterait le style de la région des Adirondacks, une version moderne des chalets de pêche rustiques qui accueillaient au XIXe siècle les familles nanties de New York et de Boston.

Ses architectes et designers ont passé des semaines à visiter ces chalets de bois rond pour y puiser leur inspiration et faire en sorte que le mastodonte qu'ils s'apprêtaient à construire ne détonnerait pas (trop) dans l'environnement de Lake Placid, lequel est encore étonnamment sauvage en dépit du tourisme.

Un mastodonte? Oui. Le Whiteface Lodge compte 94 suites d'au moins 500 pi2 et son terrain s'étend sur 14 acres. Tout y semble surdimensionné. Le hall d'entrée est plus grand que bien des maisons privées. Le plafond de la salle à manger est assez haut pour y loger, à Noël, un sapin de 28 pi. On a aménagé deux étangs et une salle de cinéma de 56 places! «C'est considérable», reconnaît son gestionnaire, Chris Pulito. Mais, dit-il, c'était essentiel pour accueillir un bon nombre de visiteurs sans qu'ils se sentent pressés les uns sur les autres, en respectant le calme que l'on vient assurément chercher dans de telles montagnes.

La structure est essentiellement faite de bois rond qui provient des arbres que l'on a dû couper pour construire l'hôtel, à l'exception des billots les plus gros, importés de l'Ouest canadien. Les tables et les chaises sont en noyer, les luminaires sont décorés de silhouettes d'animaux en fer forgé et les lustres de l'entrée sont faits de bois de cerf de Virginie.

Parce que chaque suite a été vendue en temps partagé (les propriétaires y ont accès une semaine par saison), chacune d'elles offre aux clients une autonomie complète, avec laveuse et sécheuse, cuisine très bien équipée, etc.

Le résultat est payant. La présence des clients-propriétaires donne un cachet plus convivial et familial et, même s'il n'a pas encore soufflé ses 10 bougies, le Whiteface Lodge laisse l'impression d'avoir toujours fait partie du décor des Adirondacks.

La clientèle

La clientèle est assez variée et ça s'explique: les activités offertes sont susceptibles de plaire autant aux jeunes familles (la salle de jeux, le cinéma... et le service de gardienne!) qu'aux couples (spa et bar à vin).

Le hall

L'entrée est assez sombre et il est impossible de poser les yeux sur le moindre espace qui ne soit couvert de bois rond enduit d'un vernis brillant. Il faut aimer. Mais c'est chaleureux.

La piscine

Un corridor souterrain permet de se rendre du bâtiment principal à la piscine, située dans un édifice séparé. On y plonge dans une portion intérieure, entièrement vitrée, mais on peut vite nager vers sa portion extérieure, chauffée, pour mieux profiter de la nature et d'un décor plus agréable.

Le restaurant

Le Kanu (le mot utilisé par les autochtones de la région pour désigner un canoë) ne fait pas entorse à la réputation des restaurants des grands hôtels de station de ski: le menu n'a rien d'exceptionnel et les prix sont assez élevés. Le chef démontre une réelle sensibilité à l'utilisation de produits locaux, mais ils sont préparés sans surprise.

Les activités

À l'hôtel même, un cinéma proposant trois films par jour, une patinoire réfrigérée, des leçons de yoga deux fois par jour, des sentiers de raquettes, un gym bien garni, un spa... et des s'mores près du feu tous les soirs. Toutes les activités sont incluses dans le prix de la chambre (sauf les soins du spa). Pour le reste, la plus haute station de la côte est américaine, Whiteface, n'est qu'à 20 minutes de route. Le ski de fond? Allez tester les pistes empruntées par les athlètes olympiques au mont Van Hoevenberg. Et ce n'est qu'un aperçu!

Tarifs

Suites à partir de 277$US, petits déjeuners, WiFi, stationnement et activités inclus, taxes en sus.

thewhitefacelodge.com