Un bateau de croisière battant pavillon des Bahamas est immobilisé près d'un glacier en Antarctique, avec 104 personnes à bord qui ne sont pas en danger, a-t-on appris mardi auprès de la marine argentine.

«Tout est sous contrôle et il n'y a aucun danger», a souligné la marine argentine dans un communiqué. «Il n'y a pas de dommages à la coque ni de perte de combustible», a-t-elle ajouté.Le navire «Ocean Nova», avec 74 passagers et 30 membres d'équipage à bord, s'est immobilisé près de la base argentine San Martin pour des raisons encore inconnues. L'accident est sans doute du «à la marée basse ou à la présence d' icebergs», a expliqué à la presse un porte-parole de la marine. Il pourrait suffire au navire d'attendre la marée haute pour se libérer de lui-même, selon cette même source.

Le navire océanographique espagnol «Hespérides», qui effectue des recherches océanographiques, se trouve à quelque 100 km du bateau de croisière, a précisé de son côté le ministère de la Défense espagnol.

Il se dirige vers l'«Ocean Nova» qu'il devait rejoindre à la fin de la journée de mardi, selon la même source.

De son côté, la marine chilienne, a souligné qu'elle coordonnait» les opérations de soutien» sur place avec le Centre argentin de secours en mer à Ushuaia.

«On attend l'arrivée sur zone des éléments spécialisés dans le sauvetage de la Patrouille navale Antarctique chileno-argentine, qui se trouvaient près de la baie Fildes (où se trouve la base militaire chilienne Frei)», a expliqué la marine chilienne dans un communiqué.

Les croisières vers l'Antarctique et ses glaciers deviennent de plus en plus populaires. Au total 46.000 visiteurs y ont été recensés la saison dernière, soit deux fois plus qu'il y a cinq ans, selon des chiffres de l'Association des tours-opérateurs de l'Antarctique.

Un navire argentin, le «Ciudad de Ushuaia», s'était échoué dans la baie Guillermina, au nord-ouest de la péninsule de l'Antartique, en décembre dernier, avec 89 passagers et 33 membres d'équipage à bord.

En décembre 2007, le navire norvégien «Fram», avec 256 passagers et 70 membres d'équipage à bord, avait dérivé deux heures en raison d'une panne de son système de propulsion alors qu'il se trouvait dans la zone nord de la péninsule de l'Antarctique, avant que le sauvetage puisse être mené à bien.

Un mois auparavant, l'«Explorer» avait heurté un iceberg à quelque 96 km de la péninsule et ses 154 occupants avaient pu être secourus. En revanche, dans le naufrage, le navire a laissé échapper quelque 185 000 litres de combustible polluant les eaux de ce sanctuaire naturel.