On ne répétera jamais assez «ô» combien les accessoires sont essentiels. Il serait impensable de se priver de bijoux pour parfaire une tenue de soirée, ni d'un sac et d'un chapeau. Zoom sur trois jeunes designers québécoises au talent démesuré.

Les sacs intelligents d'Annick Lévesque

À 25 ans, Annick Lévesque a mis au point un ingénieux procédé qui permet d'éclairer l'intérieur de ses sacs. Une idée qui est née d'un constat très simple: «Impossible de s'y retrouver dans les méandres de nos fourre-tout. Combien de fois ai-je dû aider mes clientes avec une lampe de poche pour retrouver leur coupon au fond de leur sac à main!», dit la créatrice. Après sept ans de réflexion et de tests, le «chariot de fermeture éclairant» réalisé à partir de mini lumières DEL voit le jour. «Il y a eu des précédents basés sur le principe de lampes de poche, mais rien d'équivalent», assure-t-elle. Ses créations munies de cette invention lumineuse comprennent deux piles cachées dans la doublure et un interrupteur automatique. «Changer les piles, c'est l'enfance de l'art», précise la créatrice.

Vendus à la boutique Une île en Amérique Prix moyen d'un sac avec lumière: 700$

www.annicklevesque.com

Les «bibis» d'Annie Côté

Depuis deux hivers, les chapeaux en feutre sont au sommet de la tendance, de quoi nous faire tourner la tête et celle d'Annie Côté, chapelière ambulante sillonnant les rues de Montréal. «Au départ, je me cherchais un couvre-chef sans jamais en trouver à mon goût. Je me suis alors dit: pourquoi ne pas le fabriquer moi-même?» C'est après un détour par les ateliers de la modiste montréalaise Lucie Grégoire que la créatrice s'est mise à l'oeuvre. «Ma façon de procéder est très instinctive. Je pars de moules en bois, de vraies antiquités, à partir desquels je donne la forme au feutre de laine.» Une nuit de repos pour la matière première ainsi sculptée, puis vient le temps des détails, des découpes, des plis, des bordures, des coutures... «Pour chaque pièce, unique et sur mesure, il faut compter six heures de travail», souligne-t-elle. Au final, ses créations pour homme et femme ont toutes ce petit côté rétro au parfum délicieusement suranné des décennies passées.

Prix: entre 150$ et 175$, sur rendez-vous www.chapeliereacote.com

Les bijoux-sculptures de Charlotte Hosten

C'est en 2008, à force de passer des jours à manipuler broches antiques, pendentifs africains et autres trouvailles dénichées dans de multiples friperies, que la créatrice d'origine belge a eu l'idée d'utiliser du tissu assez solide pour servir de fermoir. «Il n'y a rien que j'aime plus que les détails, les couleurs, les matières. Alors, marier le tout ensemble en parvenant à toujours créer un bel équilibre, c'est formidable», dit la designer. Ainsi composés, ses bijoux ressemblent à de petites sculptures combinant soie, perles brodées, bagues vintage ou chutes de sari indien. «Ce sont autant de pièces quasiment uniques et identifiables au premier coup d'oeil», dit fièrement Charlotte Hosten. Un petit conseil: «De nombreuses femmes succomberont au look «petite robe noire» pour les Fêtes. Je leur suggérerais mon collier «Berlin» et des bracelets empilés, nommés Helsinki, Katmandu ou Santiago.»

Vendus à la boutique Charlotte Hosten, au 122, rue Bernard, à Montréal

> Collier Lhasa: 285$

> Bracelet Katmandu noiret jade: 135$