Un Américain a découvert qu'un logiciel installé sur plusieurs appareils Android enregistre secrètement tout ce que font les utilisateurs.

Dans une vidéo diffusée sur YouTube plus tôt cette semaine, le développeur Trevor Eckhart fait la démonstration que le logiciel Carrier IQ enregistre la localisation de l'utilisateur et chaque frappe qu'il fait, incluant les mots de passe, les requêtes Google et les messages textes envoyés.

Ces informations seraient relayées à l'entreprise américaine sans que le propriétaire de l'appareil n'en soit informé. Selon le développeur, il est impossible de désactiver le logiciel d'une manière simple.

Dans un communiqué, Carrier IQ s'est défendu en affirmant qu'il collecte ces informations pour améliorer le service offert par les fournisseurs de services sans fil.

«Nous n'enregistrons pas les frappes et n'offrons pas d'outils de surveillance. Les mesures et outils que nous produisons ne sont pas faits pour fournir une telle information, et nous n'avons pas l'intention de concevoir de tels outils», écrit l'entreprise.

Carrier IQ est un logiciel qui est installé avant que l'appareil ne soit livré aux consommateurs.

Tant Rogers que Telus et Vidéotron ont confirmé à La Presse qu'ils n'utilisent pas les services de Carrier IQ.

«Nous ne sommes pas partenaires avec eux, leurs solutions ne sont installées d'aucune manière sur nos appareils», a affirmé Amélie Cliche, porte-parole de Telus.

Bell affirme également ne pas être associé à Carrier IQ et n'utiliser aucun «programme similaire» sur les appareils qu'il vend.

Selon Trevor Eckhart, le logiciel de Carrier IQ est également présent dans certains téléphones Blackberry et Nokia.

Le site technologique The Verge soutient que le logiciel est également installé dans toutes les versions d'iOS, mais qu'il semble recueillir moins d'informations. Il ne fonctionnerait que lorsque l'appareil est en mode diagnostic.

Avant qu'il ne produise sa vidéo qui entend prouver ses allégations, Trevor Eckhart avait écrit sur le sujet en octobre et demandé à l'entreprise de se justifier.

Pour toute réponse, il a reçu une mise en demeure lui ordonnant de cesser la diffusion de «fausses allégations».

Aucune des autres entreprises concernée n'a commenté l'affaire.