Les rumeurs étaient vraies. Trois heures, c'est le maximum de temps que cela prend à un joueur pour terminer la courte mission qu'offre Ground Zeroes. Un prologue qui pose les bases de ce qui nous attend l'année prochaine lorsque le vrai de vrai Metal Gear Solid V, The Phantom Pain, ronronnera dans nos consoles.

Est-ce trop court? Si l'on considère que le jeu propose, en plus, cinq missions secondaires et qu'il se vend 20 $ en version numérique en téléchargement, non. Il est possible de se le procurer en copie physique pour 35 $. À ce prix, je ne pourrais pas vous le conseiller.

L'introduction de Metal Gear Solid V : Ground Zeroes est certainement l'une des plus engageantes à ce jour. Comme je le disais, le jeu place habilement ses pions. Les images sublimes d'un long plan-séquence expliquent rapidement la mission. Tout cela sur le rythme de Here's to You d'Ennio Morricone et Joan Baez. Magnifique. On s'attend à quelque chose d'énorme. Mais malheureusement, il n'en est rien. La campagne principale s'avère une quête d'indices pendant laquelle on doit interroger des soldats en patrouille afin de libérer Paz et Chico, deux personnages issus de l'épisode «Peace Walker». Pas de combat final, enfin si, mais ce dernier sera animé lors d'une cinématique à laquelle nous aurions aimé participer.

Les missions secondaires, elles, ne sont pas plus emballantes. Toujours dans le même décor que la campagne, elles demandent, entre autres, de trouver des cassettes ou d'éliminer un nombre de soldats déterminé. Les adeptes de la série vont cependant aimer que ces missions aient une influence sur les péripéties qui les attendent dans The Phantom Pain.

Le ton est là

Metal Gear Solid V : Ground Zeroes nous réconforte tout de même. La jouabilité y est plus moderne. Les mouvements de Snake (Big Boss) ne sont plus aussi limités. Il peut maintenant prendre de la hauteur et monter sur des plateformes, il peut courir comme il le veut et tirer plus aisément. On sent que les concepteurs du jeu ont voulu laisser une place à l'action sans pour autant atténuer l'aspect furtivité. L'intelligence artificielle semble également redoutable.

Il reste que le sentiment de jouer à un démo est constant dans ce Ground Zeroes. Comme si nous participions à la scène qui précède le générique d'introduction d'une série télé. On aurait voulu en avoir plus avec cet encas. Mais le ton est là et je crois toujours que The Phantom Pain passera à l'histoire.

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Concepteurs : Kojima Productions 

Éditeur : Konami 

Consoles : Xbox 360, PS3, Xbox One, PS4 

Cote : M (17+) 

Sous-titres en français 

Testé sur PS4