Le nouveau règlement de Google autorisant les annonceurs à acheter aux enchères des mots-clé de marques jusqu'à présent protégées est entré en vigueur mardi, une nouvelle politique vivement dénoncée par l'Union des annonceurs.

Jusqu'à présent, grâce au système Adwords, une société ou un annonceur pouvait protéger ses marques en bloquant l'achat ou l'utilisation de son nom par un tiers pour déclencher ses annonces, qui apparaissent en haut ou à droite sur la page des résultats de recherche.

Une «évolution» de ces règles avait été annoncée début août par le groupe à la suite d'une décision de la Cour de justice européenne de mars 2010, «confirmant à Google le droit d'autoriser les annonceurs à utiliser des mots-clé correspondant aux marques de tiers».

Depuis mardi, un annonceur faisant de la publicité sur Google en Europe peut désormais sélectionner et acheter aux enchères un nom de marque dont il n'est pas le propriétaire.

Concrètement, explique le groupe, «lors d'une recherche sur la marque d'un fabriquant de téléviseurs, un internaute pourra désormais trouver des annonces pertinentes pour des revendeurs de cette marque, des comparateurs de prix, des vendeurs de produits d'occasion ou encore pour d'autres fabricants de téléviseurs».

Ces règles ne sont qu'un alignement avec la politique de Google en Europe et déjà en place «dans la plupart des pays du monde», tient à souligner le moteur de recherche.

Un règlement que conteste vivement l'Union des annonceurs (UDA), qui dénonce le fait que «tout un chacun pourra acheter aux enchères à titre de mots-clé des marques protégées sans que leurs propriétaires ne puissent plus s'y opposer», dans son communiqué.

L'UDA estime notamment que Google «prive les annonceurs de moyens essentiels dans leur lutte contre la contrefaçon sur internet, la dévalorisation de leurs marques et les pratiques concurrentielles déloyales».