Le géant de l'internet Google a répondu mardi à des concurrents, dont les plaintes ont conduit la Commission européenne à ouvrir une enquête préliminaire la semaine dernière, qu'il trouvait «dur à avaler» d'être accusé de manquer de transparence.

«Une partie des plaintes accuse Google de travailler sans être suffisamment transparent dans la façon dont nous ordonnons les sites internet dans nos pages de résultats en réponse à une recherche», a souligné un des ingénieurs responsables du moteur de recherche, Matt Cutts, sur un blogue du groupe.

«La notion que Google n'est pas transparent est difficile à avaler», ajoute-t-il, rappelant que la formule «Page Rank» permettant de hiérarchiser les sites était disponible sur le site de l'Université Standord, et que depuis lors «Google a continué à publier des centaines de rapports de recherches».

«Ces rapports révèlent de nombreuses "formules secrètes" utilisées par Google et documentent l'infrastructure essentielle (du moteur de recherche). Certains de ces rapports ont débouché sur des projets en code source ouvert et même de véritables sociétés», a ajouté M. Cutts.

«Nous avons tenté toutes sortes d'expériences pour aider les propriétaires de sites à comprendre comment marche la hiérarchisation des résultats de recherche», a-t-il insisté.

«En même temps, nous ne pensons pas qu'il soit déraisonnable de garder certains secrets de fabrication, surtout parce que nous ne voulons pas aider les spammers et les pirates à exploiter notre système», a conclu M. Cutts.

La Commission européenne avait annoncé le 24 février avoir demandé des explications à Google, suite à des plaintes de trois concurrents qu'elle est en train d'examiner.

L'une des plaintes émane de Ciao, un portail qui compare diverses offres commerciales et critique les conditions contractuelles de Google pour la publicité en ligne.

Les deux autres plaignants s'en prennent au moteur de recherche de Google, qu'ils concurrencent sur des créneaux spécifiques, sur des questions judiciaires pour le site français ejustice.fr et sur la comparaison de prix pour le britannique Foundem.

Une responsable juridique de Google, Julia Holtz, avait immédiatement rétorqué que «tous les sites internet (étaient) traités de la même façon».