Caroline Wozniacki va terminer l'année en reine du tennis féminin sans avoir remporté la moindre couronne digne de son rang, le Masters étant revenu à la Belge Kim Clijsters, victorieuse d'une finale qu'elle a nettement dominée en dépit du réveil de la Danoise au 2e set.                                

«Je suis vraiment soulagée que ce soit terminé parce que j'avais l'impression que la partie allait devenir interminable», a commenté Kim Clijsters après avoir battu 6-3, 5-7, 6-3 Wozniacki au bout de deux heures et 20 minutes d'échanges.

Victorieuse pour la deuxième année d'affilée de l'US Open, où elle avait dominé la Danoise en demi-finale, la championne belge n'a été mise en difficulté qu'au cours d'un deuxième set qu'elle aurait dû plier aussi facilement que le premier.

«La bataille a été rude et je pense que c'est une bonne publicité pour le tennis féminin. Je suis heureuse de gagner, mais je ne sais pas pour combien de temps encore je vais continuer à jouer alors que Caroline a un avenir radieux devant elle», a ajouté Clijsters, 27 ans, qui avait renoué avec la compétition à Doha après son triomphe new-yorkais et une opération à un pied.

Méritoire

Son troisième succès au Masters, après ceux enlevés en 2002 et 2003 à Los Angeles, se révèle d'autant plus méritoire que la Belge a été victime d'un léger accident de la circulation samedi en se rendant au stade et qu'elle a perdu la deuxième manche après pourtant mené 4-1.

La double faute sur sa première balle de match n'a pas semblé la perturber outre mesure. En grande championne, elle est montée au filet pour marquer les deux points suivants avant de signer avec autorité son troisième succès au Masters, une manière de signifier aux jeunes joueuses qu'il faudra encore compter avec elle.

«Je ne me vois pas du tout comme une maman-joueuse. Le tennis fait partie de nouveau de ma vie et je vais m'y consacrer entièrement», a conclu Clijsters en faisant allusion à sa fille Jada née pendant sa pause de plus de deux ans (mai 2007-août 2009).

Pour sa part, Wozniacki a sans doute été amoindrie par la pression de devoir impérativement s'imposer à Doha, pour faire taire les critiques, pour avoir une chance de battre Clijsters. Ainsi, elle n'a bien joué au deuxième set qu'une fois menée 4-1 ou au 8e jeu de la dernière manche où elle avait alors fait admirer sa combativité et la puissance de ses passings.

«C'était quand même une semaine fantastique pour moi. J'aimerais revenir ici pour essayer de gagner ce titre», a déclaré la première Danoise N.1 mondiale du tennis féminin.