Le Stade Uniprix arborait les couleurs de la Roumanie, dimanche, pour la finale de la Coupe Rogers et Simona Halep n'a pas manqué de choyer ses nombreux partisans avec une victoire de 7-6 (2), 6-3 sur l'Américaine Madison Keys.

«C'est l'un de mes plus beaux titres, car j'ai toujours un support exceptionnel quand je joue au Canada et je suis vraiment heureuse d'avoir pu faire plaisir aux Roumains et à tous les spectateurs», a souligné la championne après sa victoire.

Un an après avoir dû abandonner lors de la finale du tournoi à Toronto en raison d'étourdissements, la Roumaine a fait preuve d'une formidable endurance devant une adversaire réputée pour la force de ses coups.

Halep disputait en effet son neuvième match du tournoi et elle devait encore jouer la finale du double, plus tard dimanche, avec sa compatriote Monica Niculescu, face aux Russes Ekaterina Makarova et Elena Vesnina.

Beaucoup plus constante que sa rivale, Halep s'est compliqué la vie en première manche en cédant trop souvent son service. La manche a d'ailleurs été ponctuée par pas moins de huit bris de service (quatre de chaque côté) et si la Roumaine n'a réussi qu'un seul coup gagnant. Ce sont les 27 fautes directes de Keys qui ont fait la différence.

Halep a apporté des ajustements à son jeu en deuxième manche et n'a plus cédé son service. Keys, elle, a malheureusement continué d'accumuler les fautes directes et n'a jamais plus été en mesure d'inquiéter son adversaire.

La gagnante a touché la première bourse de 497 000$ et elle grimpera au troisième rang du classement mondial demain. Elle a remporté son troisième titre de la saison - après ceux de Madrid et de Bucarest -, son 14e en carrière.

Keys, qui présente une fiche de 1-3 contre Simona Halep en carrière, avait aussi perdu leur dernier duel, il y a quelques semaines, au quatrième tour à Wimbledon. Championne à Birmingham, finaliste à Rome plus tôt cette saison, elle disputait dimanche sa cinquième finale en carrière, sa première sur surface dure.

L'Américaine est devenue plus tôt cette saison la première joueuse de son pays à percer le Top 10 depuis Serena Williams en 1999. À 21 ans, elle est incontestablement la meneuse d'un groupe de jeunes joueuses américaines prêtes à prendre leur place au sommet.