Milos Raonic s'est incliné dimanche en finale du tournoi de Wimbledon, 4-6, 6-7 (3) et 6-7 (2), devant le Britannique Andy Murray.

Le joueur de 25 ans, qui tentait de devenir le premier Canadien champion d'un tournoi du Grand Chelem en simple, a offert une superbe opposition à son rival pendant plus de deux heures et 45 minutes, même s'il a visiblement été ralenti par la pression.

« Je lève mon chapeau à Andy, il mérite bien ce deuxième titre ici, a dit Raonic sur le terrain, après coup. Il a été excellent pour ce qui est d'être agressif... il ne me lassait pas deux chances de remporter un point.

« Quant à moi, celle-là va faire mal. Je vais faire tout mon possible pour revenir en force et obtenir une deuxième chance. »

Moins solide au service (seulement 8 as et 67 % de points en première balle), erratique au filet (seulement 62 % de réussite), Raonic a surtout été déjoué par la qualité du jeu de son adversaire, particulièrement au revers et en retour de service. Il a ainsi souvent vu revenir des coups qui lui avaient permis de remporter des points lors de ses matchs précédents et c'est généralement lui qui a alors commis la faute (29 fautes directes pour seulement 39 coups gagnants).

« Il n'y a pas une seule chose sur laquelle je veux travailler, a dit Raonic en conférence de presse. Mes retours, mon service, mon jeu défensif. L'agenda reste à déterminer. »

Il s'agit néanmoins de la meilleure performance jamais réalisée par un joueur canadien en Grand Chelem, à égalité avec la qualification d'Eugenie Bouchard pour la finale de Wimbledon en 2014. Déjà vainqueur de huit titres en carrière, Raonic a définitivement accédé au cours des deux dernières semaines à un nouveau plateau.

Même s'il a perdu la finale, il a touché 1,7 million de dollars (1 million de livres) en bourse et ce serait étonnant que sa performance dans ce qui reste le tournoi le plus prestigieux du tennis ne lui mérite pas d'importants revenus en commandite.

Pour sa part, Murray a remporté son troisième titre majeur en carrière, son deuxième à Wimbledon où il avait aussi été champion olympique en 2012. L'Écossais a été en contrôle de la situation tout au long du match, sans toutefois réussir à décrocher son rival. Il n'a ainsi réussi qu'un bris de service, en première manche, et est resté très tendu tout au long du match.

« La nervosité fait partie de l'équation, assurément, mais Andy aussi devait composer avec ça, différemment », a dit Raonic.

Déjà finaliste en Australie et à Roland-Garros, battu chaque fois par le numéro un mondial Novak Djokovic, Murray va conforter sa deuxième place et s'approcher un peu du Serbe au classement mondial.

- Avec La Presse canadienne

Kirsty Wigglesworth, Associated Press

Andy Murray célèbre son deuxième titre à Wimbledon.

PHOTO KIRSTY WIGGLESWORTH, AP

Milos Raonic pose avec son trophée de finaliste.