Françoise Abanda a répondu au défi qui s'est dressé devant elle dimanche, mais sa prestation n'aura fait que retarder l'échéance face à la Slovaquie.

Dominika Cibulkova n'a eu besoin que de 61 minutes pour vaincre Aleksandra Wozniak 6-2, 6-0 dimanche, et le Canada a été exclu du Groupe mondial II de la Fed Cup.

Classée 38e au monde, Cibulkova a totalement dominé Wozniak, qui semblait ne pas avoir récupéré de son match de la veille, qui avait duré 2 h 47 min.

« J'avais plus de difficulté aujourd'hui, mon corps n'était pas à 100 %, a d'ailleurs admis Wozniak. Des fois, en tant qu'athlète, tu pousses quand même et tu joues avec les blessures. Quand tu es à la Fed Cup, tu veux jouer pour ton pays le mieux que tu peux. Mais aujourd'hui, c'était plus difficile et j'ai fait de mon mieux. »

La Slovaque a inscrit trois bris de service dans chacune des deux manches. Elle a été particulièrement intraitable sur les deuxièmes balles de Wozniak, remportant neuf points sur dix.

Cibulkova a aussi profité des largesses de la Québécoise, qui a commis 28 erreurs directes tout en n'inscrivant que huit coups gagnants. Auteure de 24 coups gagnants et de 15 erreurs non provoquées, Cibulkova a gagné 58 des 86 points de l'affrontement.

« Je suis honorée d'avoir pu donner le point gagnant à mon équipe, a déclaré Cibulkova. Nous avons eu quelques défaites crève-coeur au cours des dernières années, et je voulais m'assurer que ça n'arriverait pas cette fois-ci. J'ai été combative dès le début de la rencontre. Je savais qu'elle pouvait être fatiguée du long match qu'elle a disputé hier [samedi] et je voulais en profiter. »

Le Canada devait gagner ses deux matchs de simple, dimanche, pour espérer demeurer au sein du Groupe mondial II, après les défaites d'Abanda et de Wozniak samedi.

Alors qu'elle devait se mesurer à Anna Karolina Schmiedlova, classée 34e au monde en simple, Abanda s'est plutôt retrouvée face à Jana Cepelova, détentrice du 124e rang alors que la Montréalaise occupe le 260e échelon.

Après une première manche serrée, qu'elle a gagnée grâce à un bris ultime lors du 12e jeu, Abanda a largement dominé le deuxième set, réalisant quatre bris de service en cinq opportunités.

Abanda a commis plus d'erreurs directes que sa rivale - 37 contre 33 - mais elle a eu le meilleur au chapitre des coups gagnants, avec 24 comparativement à 17.

Elle a remporté le duel en 80 minutes.

« J'ai été un peu surprise que l'équipe slovaque choisisse Jana Cepelova pour le match d'aujourd'hui, a fait savoir Abanda. Je pense que le fait d'avoir disputé un match de haut calibre hier face à Cibulkova m'a aidé pour la rencontre d'aujourd'hui. J'ai joué un tennis très offensif pendant tout le match, ce qui est mon style de jeu. J'ai été efficace et j'ai également bien servi. Cepelova est une très bonne joueuse et je m'attendais à ce qu'elle retourne plusieurs balles en jeu, mais je suis restée alerte. »

Cepelova a rendu hommage à sa jeune rivale.

« Après mon entraînement hier soir, mon capitaine m'a dit que j'allais jouer le premier match aujourd'hui. J'ai connu un bon départ, mais après quelques fautes, elle a commencé à très bien jouer. Les points cruciaux ont été joués à la fin de la première manche. Par la suite, elle a profité de l'élan qu'elle avait. »

La délégation canadienne a ajouté une victoire dimanche, celle du tandem formé de Sharon Fichman et de la Québécoise Charlotte Robillard-Millette. Elles ont vaincu la paire composée de Cepelova et de Tereza Mikhalikova 6-3, 0-6, 10-8.

Ce revers contre la Slovaquie fait en sorte que le Canada sera relégué, en 2017, aux compétitions de zones pour la première fois depuis 2013.

« Nos joueuses ont tout donné. Françoise a joué un fort match qui pourrait être très positif pour son futur. Ç'a été plus difficile pour Aleksandra. Nous croyions qu'elle avait été en mesure de récupérer suite à sa longue bataille d'hier, mais dès les premiers instants de la rencontre, elle sentait qu'elle avait de la difficulté à bouger. Nous devons cependant saluer la performance de Dominika Cibulkova qui était gonflée à bloc et qui ne nous a rien donné », a analysé le capitaine de l'équipe canadienne, Sylvain Bruneau.

PHOTO MATHIEU BELANGER, ARCHIVES REUTERS

Aleksandra Wozniak