Andy Murray, surclassé 6-1, 6-2 par Stanislas Wawrinka en huitièmes de finale de Monte-Carlo, continue à galérer sur terre battue et a cédé jeudi sa place de numéro 2 mondial à Roger Federer.

C'est la sixième fois de sa carrière que Wawrinka, 17e mondial, bat un joueur du top 5 mondial, quatre ans après avoir écoeuré le grand Roger Federer au même stade de la compétition sur le Rocher.

Jeudi, il a rendu un service à son illustre compatriote qui, pourtant au repos cette semaine, va redevenir lundi le dauphin de Novak Djokovic.

Le joueur serbe a encore perdu un set, face à Juan Monaco (4-6, 6-2, 6-2).

Toujours en souffrance, le numéro 1 mondial a fait appel au soigneur pour examiner sa cheville droite et a parfois semblé à l'agonie sur le plan physique.

«Ça a été très difficile, ce matin je ne me sentais pas très bien. Je suis fatigué», a-t-il dit. Mais Djokovic a aussi montré une belle rage de vaincre et a manifestement envie de bien faire sur le Rocher où il a établi sa résidence.

Pour Murray c'est en revanche déjà fini après cette nouvelle déception.

«J'ai fait 24 fautes directes, c'est évidemment beaucoup trop», a déploré le vainqueur de Miami et de 25 autres titres dans sa carrière mais qui attend toujours d'atteindre sa première finale sur terre battue.

Nadal clinique

Même s'il a atteint deux fois les demi-finales sur le Rocher, il a besoin de plus de temps que d'autres pour s'acclimater à la surface qu'il a pourtant appris à apprivoiser lors de son adolescence, passée en partie à Barcelone.

«C'est décevant mais ça va m'encourager à travailler plus. J'ai déjà subi des défaites lourdes sur terre battue par le passé et ça ne m'a jamais empêché de rebondir», a déclaré l'Écossais, monté en conférence de presse tout de suite après sa rencontre, histoire d'en finir au plus vite.

Wawrinka est lui un vrai spécialiste de l'ocre et l'un des joueurs classés en dehors du top 10 les plus dangereux à affronter sur terre battue.

Il a réalisé un match quasi parfait jeudi pour asphyxier Murray avec ses frappes lourdes. Son quart de finale face à Jo-Wilfried Tsonga, facile vainqueur (6-3, 6-0) d'un Jürgen Melzer diminué, promet beaucoup.

Alors que Tomas Berdych, battu sèchement 6-4, 6-2 par l'Italien Fabio Fognini, est l'autre victime de marque du jour, le maître des lieux, Rafael Nadal, n'a une nouvelle fois pas tremblé.

Vainqueur clinique de l'Allemand Philipp Kohlschreiber (6-2, 6-4), l'Espagnol, octuple tenant du titre, a remporté sa 44e victoire de suite à Monte-Carlo où il n'a pas perdu un set depuis 11 matchs.

Même si l'Espagnol a assuré que son futur adversaire, le Bulgare Grigor Dimitrov, représentait «le présent et l'avenir du tennis», ce serait une immense sensation que son tournoi à lui appartienne au passé dès vendredi.