Roger Federer et Andy Murray, les deux grands favoris du groupe B du Masters, ont connu une entrée en matière tranquille dimanche à Londres.

Le Suisse a dominé l'Espagnol David Ferrer en deux sets 6-1, 6-4 pour la onzième fois en onze rencontres. En ouverture, l'Ecossais avait battu le récent vainqueur de Paris-Bercy, le Suédois Robin Soderling, sur un score presque identique, 6-2, 6-4.

Federer, qui cherche à égaler le record de Pete Sampras avec un cinquième titre, a profité des grosses difficultés de Ferrer au service pour faire le break deux fois en vingt minutes (4-0).

Dès lors, compte tenu de son énorme ascendant psychologique sur le Valencien, l'homme qu'il avait battu, ou plutôt écrasé, en finale à Shanghaï en 2007, l'issue de la rencontre ne faisait plus guère de doute.

Pourtant Ferrer a réagi dans la deuxième manche, poussant le N.2 mondial à sauver pas moins de cinq balles de break. Sur l'une d'entre elles, l'Espagnol a mis dans le couloir un coup droit très facile qui lui aurait permis de revenir à 5-5.

«C'était un match difficile, même si le score ne le reflète pas. Il y a eu beaucoup de jeux serrés», a commenté Federer, qui n'a quand même jamais eu à puiser dans ses réserves.

Murray sans bavure

Murray s'attendait lui à être plus rudement testé par Soderling, qui vient de lui prendre la quatrième place au classement ATP. Il n'en a rien été.

Efficace au service (10 aces) et redoutable en défense, le Britannique a neutralisé les intentions offensives du Scandinave.

Il n'a eu à défendre qu'une seule balle de break, effacée par un ace, en deux sets où il a commis nettement moins de fautes directes que son adversaire, contraint de trop forcer pour tenter de le déborder (12 erreurs en coup droit).

«Tactiquement, j'ai fait un grand match. J'ai joué du tennis intelligent. En passing, je n'ai pas forcément cherché les lignes, mais plutôt à lui faire jouer beaucoup de balles en situation inconfortable», a commenté l'Ecossais, un des plus fins stratèges du circuit.

Grâce à cette victoire sans bavure, Murray pourrait s'éviter le cauchemar vécu l'année dernière. A égalité avec Roger Federer et Juan Martin Del Potro après ses trois matches de poule, il avait été écarté des demi-finales pour un seul jeu de différence par l'Argentin, après une journée passée à calculer les différents cas de figure possibles.

Soderling a lui eu l'impression «de ne pas être vraiment là», au moins au début du match. «Après ça, j'ai parfois tapé assez fort dans la balle, j'ai essayé d'être agressif, mais à chaque fois que je montais au filet il sortait un joli coup», a reconnu le Scandinave.

Le N.1 mondial Rafael Nadal entrera en lice lundi contre l'Américain Andy Roddick.