Flamande de naissance, Australienne d'adoption à l'époque de sa relation avec Lleyton Hewitt, Kim Clijsters est devenue depuis quelques années une «Jersey Girl».

Son mari Brian Lynch a grandi à Belmar, sur la côte atlantique du New Jersey, tout près de New York, et le couple y possède une maison. Est-ce la raison pour laquelle elle est si à l'aise à l'Omnium des États-Unis?

Déjà championne du tournoi en 2005, avant sa «retraite», elle a remporté l'an dernier l'une des victoires les plus inspirantes de l'histoire du tennis féminin, célébrant son retour et son titre avec sa fille Jada dans les bras.

Cette saison, elle semble encore avoir tout misé sur ce tournoi. Clijsters a remporté ses 19 derniers matchs à New York et son jeu, tout en puissance, semble fait sur mesure pour les courts en ciment de Flushing Meadows.

«Au point où j'en suis dans ma carrière, c'est évident que je préfère me concentrer sur les quatre grands tournois et sur ceux qui permettent de les préparer, avait-elle expliqué à Montréal. Le US Open a toujours été un tournoi spécial pour moi et j'aimerais bien le gagner encore... et encore!»

Au-delà des titres et du succès, Clijsters semble surtout avoir trouvé un équilibre entre sa vie de mère et sa carrière de championne. Depuis le début du tournoi, elle multiplie les messages sur les réseaux sociaux de l'internet pour raconter les exploits de Jada, saluer les victoires de ses amies, remercier les amateurs qui la soutiennent avec enthousiasme.

On la voit bien encore en finale, mais saura-t-elle mater la nouvelle Wozniacki?

Les robes de Venus

Deux fois championne de l'Omnium des États-Unis, en 2000 et 2001, Venus Williams n'a plus atteint la finale depuis 2002, quand elle avait perdu contre sa soeur Serena. Souvent blessée, elle ne joue les demi-finales à New York que pour la deuxième fois depuis 2002. À 30 ans, la grande Américaine a visiblement fait le tour du tennis et ne poursuit sa carrière que pour les grands tournois et pour la visibilité qu'ils lui procurent. Elle a déjà indiqué qu'elle aimerait disputer les Jeux olympiques de 2012, à Londres, dans son jardin de Wimbledon où elle a déjà remporté cinq titres majeurs.

Entre-temps, elle semble plus préoccupée par sa collection de vêtements sportifs EleVen que par son coup droit. Depuis le début du US Open, elle n'a jamais porté la même tenue deux fois et ses robes colorées aux motifs flamboyants font pratiquement oublier que Venus pourrait bien gagner le tournoi!

Williams avait déjà retenu l'attention à Roland-Garros et à Wimbledon avec des tenues audacieuses. «Dessiner mes robes et les porter ensuite est très amusant, évidemment, a-t-elle raconté après sa victoire en quart de finale. Cette année, à New York, je me suis inspirée des villes où nous jouons pour dessiner mes tenues.

«J'en ai 11 au total et j'ai d'abord porté mes préférées. Là, il ne me reste que celles que j'aime moins... En principe, je «retire» mes robes après chaque match, mais je vais peut-être en porter une de nouveau pour la demi-finale.»

À chacune ses préoccupations...

Le grand coeur de Zvonareva

La Russe Vera Zvonareva tentera aujourd'hui d'atteindre une deuxième finale du Grand Chelem cette saison, un exploit que seule Serena Williams a accompli.

La huitième joueuse mondiale a connu une carrière en dents de scie jusqu'ici - beaucoup en raison d'un manque de confiance évident -, mais elle continue de progresser et pourrait bientôt percer le top 5 du tennis féminin.

Avant New York, elle a aussi atteint la finale de la Coupe Rogers, où elle a impressionné par sa maturité. Elle en a donné un autre bel exemple en annonçant cette semaine qu'elle remettrait une partie importante de sa bourse de l'Omnium des États-Unis à la Fondation russe du syndrome de Rett, une maladie dégénérative associée à un désordre neurologique qui ne touche que les fillettes.

«Les familles russes touchées par cette maladie n'ont aucun soutien présentement. L'argent de ma bourse va servir à mettre sur pied la fondation et à attirer l'attention», a raconté Zvonareva, dont la meilleure amie a une fille atteinte du syndrome de Rett.

Après le US Open, Vera se rendra à Kazan, en Russie, pour participer à la création de l'organisation dont elle sera membre du conseil d'administration. La jeune femme, qui a célébré son 26e anniversaire mercredi, anticipe son retour à la maison pour une deuxième raison.

«Avec tous les matchs (elle a aussi atteint les quarts de finale en double) et les entraînements, je n'ai pas eu le temps de fêter. De toute façon, il n'y a que ma mère qui sait préparer le gâteau d'anniversaire que je préfère.»