Pour sa première finale depuis plus deux ans, l'Allemand Tommy Haas retrouve dimanche sur le gazon de Halle le Serbe Novak Djokovic qui alterne depuis son arrivée en Allemagne le bon et le médiocre.

En un peu plus de deux heures, Haas, tombeur du Français Jo-Wilfried Tsonga cette semaine, a pris samedi sa revanche sur son compatriote Philipp Kohlschreiber et sur le sort qui l'accable régulièrement depuis le début de sa carrière.

L'Allemand établi aux États-Unis a obtenu son billet pour sa première finale depuis février 2007 et sa victoire à Memphis (États-Unis) en s'imposant 2-6, 7-6 (7/5), 7-6 (7/3).

Comme en 2008 où ils s'étaient déjà affrontés à ce stade de la compétition, Kohlschreiber a d'abord dicté le rythme de la rencontre en enlevant facilement le premier set devant un Haas, débordé et nerveux.

Malgré un sursaut de son adversaire dans le deuxième set, Kohlschreiber, 24e mondial, semblait se diriger vers sa deuxième finale de suite à Halle, menant 4-1, puis 5-2 dans la dernière manche, avant de connaître l'un des ses fameuses sautes de concentration.

S'appuyant sur son service retrouvé, Haas, souvent blessé à une épaule, a retourné la situation et peut maintenant espérer dérocher son 12e titre sur le circuit.

«Cela s'est joué à peu de chose, je suis surpris de me retrouver en finale après ce si mauvais début de match», a admis Haas qui avait poussé Federer dans ses derniers retranchements à Roland-Garros.

«À mon âge, disputer une finale est quelque chose que j'apprécie vraiment», a poursuivi l'ancien N.2 mondial qui peut offrir dimanche au public de Halle une première victoire allemande depuis 2000 et le sacre de David Prinosil.

Pour confirmer sa résurrection, Haas, 31 ans, doit prendre encore la mesure de l'imprévisible Djokovic. Face au surprenant Belge Olivier Rochus, le 4e mondial a encore montré ses limites sur gazon.

Le Serbe de 22 ans s'est imposé en deux manches 7-6 (9/7), 6-4, mais s'est bien compliqué la tâche face à un adversaire issu des qualifications et pointant au 136e rang mondial.

Djokovic qui avait repoussé cinq balles de matches contre le Français Florent Serra en 8e de finale, peut empocher dimanche son premier titre sur gazon, le 14e de sa carrière, un sacre qui serait bienvenue à deux semaines de Wimbledon.