Roger Federer visera sa première victoire à Paris, alors que Robin Soderling disputera sa première finale du Grand Chelem: les clés de leur face-à-face dimanche en finale de Roland-Garros.

Forme du moment: avantage Soderling Soderling a réussi un parcours impressionnant. Ses quatre dernières victimes, David Ferrer, le quadruple tenant du titre Rafael Nadal, Nikolay Davydenko et Fernando Gonzalez figurent parmi ce qui se fait de mieux sur terre battue. «Il a fait des matches énormes», reconnaît Federer qui n'a, lui, jamais éprouvé autant de difficultés pour se hisser en finale d'un tournoi du Grand Chelem. Brillant par moments, il a également connu des gros passages à vide. Mais il finit mieux ses matches qu'il ne les commence.

 

Expérience: avantage Federer

Dix-neuf finales du Grand Chelem contre zéro: en termes de vécu, un gouffre sépare Federer et Soderling. Le Suisse de 27 ans a remporté 58 tournois et occupé pendant plus de quatre ans la position de N.1 mondial. Soderling, 24 ans, a remporté seulement trois titres et n'avait encore jamais dépassé le troisième tour dans un tournoi du Grand Chelem. «J'ai l'expérience d'avoir joué trois finales ici mais je ne sais pas si c'est un avantage car je les ai perdues», nuance Federer.

 

Physique: match nul

Les deux joueurs ont passé à peu près autant de temps sur le court durant la quinzaine. Ils sortent de deux demi-finales en cinq sets qui ne semblent pas les avoir affectés. Federer a toujours été très solide sur ce plan-là et sa fluidité lui permet de s'économiser. Soderling, qui culmine à 1,93 m, a beaucoup de facilités pour abréger les points. «Je suis en pleine forme», dit Federer. «Je ne me sens pas perdre le match sur ce critère», dit Soderling.

 

Mental: à voir

Si Federer a accumulé les victoires et les semaines en tête du classement ATP, c'est aussi grâce à son mental. Comme tous les grands champions, il répond présent lors des grands rendez-vous. Il a gagné 13 de ses 18 finales du Grand Chelem et 19 de ses 22 demi-finales. Mais il s'est montré nerveux depuis les éliminations de Nadal et Djokovic. «La pression est maximale», admet-il. Soderling présente plus le profil du joueur en état de grâce à qui tout réussit. «Je ne sens pas de pression du tout, pour moi c'est un match normal», dit-il. Cela reste à vérifier.

 

Le public: avantage Federer

Chouchou du public, Federer aura l'appui du Central face à un adversaire méconnu. Sa maîtrise du français, son élégance, ses bonnes manières et... ses trois finales perdues face à Nadal lui ont permis de conquérir le coeur du public. Depuis le début de la quinzaine, Federer se sent comme chez lui à Paris. Il jouera à domicile.

 

Face-à-face: avantage Federer

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Federer a remporté ses neuf précédents matches contre Soderling, dont deux sur terre battue, en ne perdant qu'un set au passage. Il a remporté leur dernière rencontre 6-1, 7-5 il y a trois semaines à Madrid.

 

Météo: à voir

Après une semaine de grand beau, l'arrivée de la pluie et de températures fraîches pourraient jouer un rôle. Federer a raconté que les nuages et l'humidité croissantes l'ont aidé à mieux contrôler le service et les frappes de Del Potro en demi-finale. Soderling, qui a un jeu similaire à celui de Del Potro, pourrait en pâtir. «J'ai joué mes meilleurs matches dans des conditions un peu froides et pluvieuses», assure-il pourtant.