Après une saison mouvementée, nous voici rendus à la Coupe Dunsmore - grande finale du football universitaire québécois.

Pour la deuxième fois en trois ans, on aura droit à un affrontement tout doré entre le Rouge et Or de Laval et le Vert & Or de Sherbrooke. À l'instar de la finale de 2010 qui s'était décidée sur le tout dernier jeu du match, on est en droit de s'attendre à un excellent match.

Toutefois, l'histoire avantage Laval. Tout comme une analyse objective des deux équipes.

Offensive: avantage Laval

Quand on parle d'offensive, on pense d'abord et avant tout au quart-arrière. Ici, on est en présence de deux passeurs de premier plan: Jérémi Roch (Sherbrooke) et Tristan Grenon (Laval). Fait à noter, les deux hommes ont reçu le titre de joueur par excellence du collégial AAA avant de faire leur entrée universitaire. S'il est difficile de départager les deux passeurs, on se doit de donner l'avantage au Rouge et Or lorsqu'on analyse le reste de l'offensive. Sur le plan du jeu au sol, malgré une performance encourageante contre les Carabins la semaine dernière, le Vert & Or a terminé la saison au dernier rang québécois avec une moyenne de 79 verges par match. De son côté, le Rouge et Or a accumulé 202 verges par rencontre. Un sommet au Québec.

Sans mauvais jeu de mots, ce qui fait surtout pencher la balance en faveur de Laval, c'est sa ligne offensive. Avec les Pierre Lavertu, Danny Groulx, Karl Lavoie et Charles Vaillancourt en tête, la ligne offensive du Rouge et Or représente probablement la meilleure unité de la conférence, toutes positions confondues.

Au final, le Rouge et Or a inscrit une moyenne de 39 points par match, en 2012. De son côté, le Vert & Or en a marqué en moyenne 31.

Défense: avantage Laval

Sur le plan de la défense, encore une fois on se doit de donner l'avantage aux champions en titre. Les hommes de Glen Constantin n'ont accordé que 123 points en 10 rencontres. Pour la troupe de David Lessard, on parle plutôt de 233 points alloués à l'adversaire.

Du côté de Laval, le secondeur Fredo Plésius, l'ailier défensif Arnaud Gascon-Nadon et le demi défensif Dominic Noël n'ont peut-être pas connu leur meilleure saison en carrière, statistiquement parlant. Mais dans un match de championnat, on ne parierait pas contre eux. Les trois joueurs en sont à leur dernière saison universitaire, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils savent ce que ça prend pour gagner.

Chez le Vert & Or, les secondeurs Kevin Régimbald et Nicolas Boulay, le demi défensif Patrick Chénard et le plaqueur Rami Saintus sont les leaders d'une défense qui a l'habitude de réussir des jeux importants. Par contre, on ne possède pas d'ailier défensif de premier plan qui puisse embêter le quart adverse jeu après jeu. Si Sherbrooke n'est pas en mesure de mettre de la pression sur Grenon, la journée pourrait être longue.

Unités spéciales: match nul

On assistera à un affrontement intéressant entre les deux meilleurs botteurs de la ligue. Boris Bédé (Laval) a été le meneur sur les placements, tandis que William Dion (Sherbrooke) a dominé la conférence pour les dégagements.

Sur les retours, il faudra avoir à l'oeil Guillaume Rioux chez le Rouge et Or et Félix Bouthillier pour Sherbrooke.

Au final: avantage Laval

Le Rouge et Or a remporté les neuf dernières finales de la Coupe Dunsmore. L'équipe surfe sur une séquence de 56 victoires consécutives à domicile. Et elle compte sur un groupe de vétérans aguerris qui ont l'habitude des grandes occasions.

Du côté du Vert & Or, il a fallu un miracle pour venir à bout des Carabins, la semaine dernière. Le genre de miracle qui ne se produit malheureusement pas deux semaines de suite.

J'ai prédit sans succès une défaite du Rouge et Or à domicile, plus tôt cette saison. Je ne recommencerai pas.

Marque finale: 35-18 Laval

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L'auteur est rédacteur en chef d'Accrofoot.