Le sélectionneur brésilien Luiz Felipe Scolari doit être limogé, estiment dimanche les médias brésiliens après la déroute au Mondial-2014, qui s'est terminé la veille par un nouveau «K.O» et une «nouvelle humiliation» pour la Seleçao.

O Estado de Sao Paulo déplore un «au revoir mélancolique», résumant l'humeur de tout un pays, au lendemain de la défaite 3-0 face aux Pays-Bas lors de la petite finale.

Dans ses pages dédiées à la Coupe du monde, le quotidien dénonce «une nouvelle humiliation», quelques jours seulement après le 7-1 concédé en demi-finale contre l'Allemagne, pire défaite du Brésil de son histoire socceresque longue de plus d'un siècle.

Sous le titre «K.O», le journal Folha de Sao Paulo a apposé une photo du défenseur brésilien David Luiz, allongé sur la pelouse, se tenant la tête entre les mains.

«Considérée comme un favori pour le titre par Felipão (Scolari), l'équipe termine quatrième après avoir perdu à nouveau face à un adversaire de premier ordre. L'entraîneur ne peut pas être maintenu aux commandes», tranche Folha.

Plusieurs journaux soulignent également que le gardien Julio Cesar a concédé 18 buts en 12 matchs sur deux Coupes du monde. Il avait pourtant été salué comme un héros il y a seulement deux semaines après avoir sauvé le Brésil lors de la séance des tirs au but contre le Chili en huitièmes de finale.

Malgré la désastreuse campagne de l'équipe, la Fédération brésilienne de football (CBF) ne s'est pas encore prononcée sur l'avenir de Scolari, âgé de 65 ans.

Après le match de samedi, Felipão, qui avait mené la Seleçao à la victoire lors du Mondial-2002 au Japon et en Corée du Sud, a déclaré qu'il revenait au président de la CBF, Jose Maria Marinto, de statuer sur son sort.

Le journal O Dia a lui été clair: «Felipão dehors».

Dans ses pages sportives, le quotidien demande: «Le coach? Quel coach?», au côté d'une photo de la vedette blessée du Brésil, Neymar, chuchotant des instructions au capitaine Thiago Silva pendant le match de samedi.

«Hier (samedi), les joueurs sur le banc des remplaçants semblaient être les directeurs de l'équipe», selon le journal.

Le quotidien sportif Lance juge lui que le président de la CBF et son numéro deux, Marco Polo Del Nero, devraient tous deux prendre la porte également.

Le chroniqueur Luiz Fernando Gomes conclut: «Dehors Marin! Dehors Nero!».