Les appels de la Fédération uruguayenne de soccer et de Luis Suarez lui même, contestant les sanctions infligées pour avoir mordu un joueur au Mondial 2014, ont été rejetés par la FIFA, a indiqué jeudi l'instance internationale.

La peine de neuf matchs de suspension en sélection et de quatre mois d'interdiction de toute activité liée au soccer, ce qui empêche notamment le joueur de s'entraîner avec son club, Liverpool, pendant cette période, est donc maintenue.

La FIFA a toutefois précisé qu'il existait encore un recours pour la Fédération uruguayenne et le joueur devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) à Lausanne.

Pendant sa suspension, Suarez peut juste être transféré dans un autre club et passer une visite médicale préalable à ce mouvement. Des discussions seraient d'ailleurs engagées entre Liverpool et le FC Barcelone à ce sujet, ont indiqué certains médias au début de juillet.

L'incident avait eu lieu le 24 juin à Natal. Les images de la télévision avaient montré Suarez venir dans le dos du défenseur Giorgio Chiellini et le mordre à une épaule.

Le joueur avait nié dans un premier temps, y compris devant la FIFA au moment de présenter sa défense. Puis l'Uruguayen, une fois lourdement sanctionné, avait fini par reconnaître sur sa page Facebook: «Il est certain que mon confrère Giorgio Chiellini a subi dans son duel avec moi les effets physiques d'une morsure».

L'affaire avait suscité de nombreuses réactions indignées dans le monde mais Suarez avait bénéficié de nombreux soutiens dans son pays, dont celui du président de la République José Mujica.

Le chef de l'État avait notamment taxé la FIFA de «bande de vieux fils de putes». M. Mujica, qui avait dit auparavant n'avoir vu Suarez «mordre personne», a aussi qualifié de «fasciste» la sanction infligée au joueur.

Chiellini avait réagi aux excuses de l'attaquant de Liverpool en assurant que l'affaire faisait partie du passé. «Tout est oublié. J'espère que la FIFA réduira ta suspension», avait écrit l'Italien, qui avait déjà jugé «excessive» la punition de Suarez.