L'Inter, déjà sûre d'elle et de sa force en tête de la Serie A, et l'AC Milan (9e), qui retrouve son assurance après une entame de championnat catastrophique, se retrouvent pour un 198e derby et premier grand rendez-vous de la saison en Italie, dimanche en clôture de la 5e journée.

Depuis deux ans, la «stracittadina», si elle n'avait en rien perdu sa valeur symbolique, ne faisait en revanche plus figure de rencontre au sommet tant l'AC Milan avait mis de côté ses ambitions nationales au profit d'objectifs internationaux.

Aujourd'hui, il n'en est rien: faute de participer à la Ligue des Champions, le club de Silvio Berlusconi mise tout sur la conquête d'un scudetto qui justement, depuis trois ans, est propriété de l'Inter, la «cousine» et rivale.

L'AC Milan, qui «reçoit» à San Siro, a pourtant bien mal démarré la saison avec deux défaites. Mais les Rossoneri ont réagi au cours des derniers jours, surclassant d'abord la Lazio (4-1) avant de l'emporter face à la Reggina (1-2).

Revenus à la 9e place, ils entendent continuer à remonter, ce qui passe naturellement par un succès face aux Nerazzurri, d'autant plus que ceux-ci, avec un nul et trois victoires, comptent déjà quatre points de plus.

Deux milieux créateurs, Kaka et Seedorf, en phase ascendante - ce qui contraint notamment Ronaldinho à demeurer sur le banc -, et un attaquant, Pato, qui a marqué lors des trois derniers matches: voilà pour les principaux arguments du Milan. Seule contrariété: Borriello, l'autre attaquant en forme, s'est blessé.

Son forfait pourrait conduire l'entraîneur Carlo Ancelotti à titulariser Shevchenko. L'Ukrainien, de retour après deux saisons totalement ratées à Chelsea, tarde à retrouver la forme. Mais dimanche, il a deux bonnes raisons de se réveiller.

 

La première, c'est qu'il est la «bête noire» de l'Inter avec 15 buts marqués lors des 14 derbies qu'il a disputés entre 1999 et 2005. La seconde, c'est qu'il retrouvera en face Jose Mourinho, l'entraîneur qui l'avait relégué sur le banc lors de sa première année à Londres.

Le dit Mourinho va lui vivre son premier derby. Un premier gros test pour le très attendu technicien portugais, qui a cependant déjà considérablement imprimé sa marque sur l'équipe nerazzurra: encore plus solide et plus compacte, elle monte en puissance avec la force d'un blindé.

Mais si l'Inter se soucie d'abord d'efficacité, elle possède aussi la touche de génie indispensable à toutes les grandes équipes en la personne d'Ibrahimovic, auteur d'un excellent début de saison, avec des buts et, surtout, des passes décisives.

Dans les autres matches de la journée, la Fiorentina (16e) et la Roma (14e) vont devoir tout donner pour se refaire après les deux lourdes défaites concédées face à la Lazio (3-0) et le Genoa (3-1) mercredi.

La première, qui a livré son «pire» match depuis trois ans selon l'entraîneur Cesare Prandelli, accueille le Genoa, tandis que la seconde, persuadée d'avoir perdu à Gênes par la faute de l'arbitre (qui n'a pas validé un but), reçoit une formation qui n'était pas attendue en haut de tableau, l'Atalanta (3e).

Pour les deux, la victoire est pratiquement indispensable, sous peine de décrocher d'ores et déjà de la tête.

Quant à la Juventus (5e), surprise à domicile par Catane (1-1) mercredi, elle se rend à Gênes pour y affronter la Sampdoria (17e).