L'Impact de Montréal a offert une solide prestation, dimanche, au stade Saputo, livrant un match nul de 1-1 face à la Fiorentina, qui évolue en Série A italienne.

Malgré l'affiche prestigieuse -le club italien revendique une Coupe des Coupes, une Coupe Mitropa, six Coupes d'Italie et deux championnats nationaux en 84 ans d'histoire- ce n'est pas devant une salle comble que l'Impact a réalisé cet exploit.

«C'est un long week-end, les gens sont partis aux États-Unis», a offert l'attaquant Rocco Placentino. Tout de même.

La Fiorentina, certes privée de bons éléments, qui ont rejoint leur club national en vue de la Coupe du monde, a par ailleurs semblé surprise par le niveau de jeu de l'Impact en première demie.

«Absolument, a admis le gardien Sébastien Frey. Nous ne nous attendions pas à une telle agressivité, ni à un match aussi physique. On a eu un petit peu de mal en première mi-temps. À la deuxième, ça a été un petit peu mieux. Ça m'a marqué, en bien. C'est bien du jeu comme ça.»

Les visiteurs ont-ils eut peur de perdre cette amicale?

«Oui, a laissé tomber Frey. C'est vrai qu'en première demie, on n'a pas très bien joué. L'Impact a marqué dès la huitième minute et son gardien a effectué deux ou trois bons arrêts sur les chances que nous avons obtenues. On aurait pu perdre le match, oui. Mais en deuxième mi-temps, on a eu quelques occasions et Seferovic a finalement marqué. Ça s'est un peu tranquilisé après, on peut dire.»

«On a vu toute la différence entre un club en fin de championnat, fatigué mentalement et physiquement, et un autre qui amorce le sien», a pour sa part déclaré le capitaine de la Fiorentina, Marco Donadel.

Selon le sélectionneur de l'Impact, Marc Dos Santos, les Florentins ont peut-être manqué de respect envers leurs adversaires moins bien classés.

«Ils ne nous respectaient certainement pas au début (du match), a-t-il dit. On comprenait dans les commentaires qu'ils émettaient qu'ils étaient bien frustrés de la tournure des événements. Je pense qu'ils nous ont montré plus de respect à la fin.

«Ce ne sont pas les logos ou l'argent qui gagnent les matchs, mais bien les 11 joueurs sur le terrain.»

«Je pense qu'ils ne croyaient pas que nous étions aussi bons, a pour sa part indiqué Placentino. À la fin, ils ont réalisé qu'ils ont dû travailler pour obtenir ce nul. Un de leurs joueurs m'a dit qu'il ne pensait pas avoir l'énergie pour sortir ce soir!»

Le onze montréalais a d'ailleurs pris le contrôle du match en première demie, obtenant les meilleures chances. Il n'a pas tardé à s'inscrire à la marque, convertissant sa première occasion sur une belle pièce de jeu de Reda Agourram.

Après avoir accepté une passe de Felipe Soares, Agourram a déjoué le défenseur Felipe avant de s'en servir comme écran et tromper Frey d'un bon tir bas sur sa droite.

«C'est un but qui m'apportera beaucoup de confiance, qui me fera grandir», a indiqué le jeune attaquant de 19 ans.

L'Impact aurait pu ajouter deux buts en cette première période, mais Frey a stoppé Eduardo Sebrango (26e), tandis que Placentino a touché le montant gauche pendant les arrêts de jeu.

L'équipe florentine a obtenu ses chances également. Dès la cinquième minute, Marco Marchinni a forcé Matt Jordan à se signaler en effectuant un tir précis qui aurait atteint le coin inférieur bas du filet n'eut été de l'adresse du cerbère montréalais. Jordan a également frustré Donadel, qui a décoché un tir puissant des 22 mètres à la suite d'un coup franc, pris par Marchionni.

La Fiorentina a amorcé la deuxième demie avec plus de mordant, mettant beaucoup plus de pression sur la défensive adverse et créant l'égalité à la 63e minute, à la suite d'une superbe pièce de jeu. Stevan Jovetic a remis la balle d'une belle talonnade à Harris Seferovic, dont le tir de la zone de réparation n'a donné aucune chance à Srdjan Sjekanovic, entré à la 46e.

Néanmoins, l'Impact a rebondi et profité de bonnes chances, sans pouvoir les convertir. Peter Byers a d'abord -largement- raté un tir presque à bout portant sur la gauche. Puis, sur un coup franc d'environ 27 mètres, le tir de Tyler Hemmins a été bloqué par le mur de défenseurs florentins.

Sur la reprise, la Fiorentina s'est échappée à trois contre un, mais Seferovic a poussé le ballon trop loin devant lui et Hicham Aaboubou a pu le sortir en touche.

Le reste du match n'a pas fait de maîtres. Malgré les quelques accrochages (Donadel et Cesare Natali ont été sanctionnés, tandis que Lorenzo Di Silvestri et Placentino ont eu une prise de bec quelques minutes avant que Fiorentina ne fasse 1-1), les joueurs des deux clans semblaient avoir apprécié ce match et les traditionnels échanges de maillots ont eu lieu.