Résultat tiède pour l'Impact samedi après-midi au Stade Saputo. Les Railhawks ont marqué à la 63e minute pour niveler la marque et finalement inscrire une nulle de 1-1.  

«On perd le ballon avec David (Testo) en milieu de terrain, et ils marquent en contre-attaque. Nos adversaires nous font payer ces détails, c'est l'histoire de la saison», résumait l'entraîneur-chef Marc Dos Santos.

Décevant résultat, car ses joueurs se sont bien défendus contre les dangereux Railhawks. Deuxièmes au classement de la USL, les visiteurs avaient défait Miami 9-0 la semaine dernière, et ils étaient invaincus à leurs huit derniers matchs (5-0-3).   

Bref, ils détenaient le très convoité momentum, comme l'expliquait Dos Santos. Il a complimenté les Railhawks à sa façon. «Tu ne peux pas toujours être au top, parce que tu n'as pas un adversaire con devant toi. Il va grandir, et c'est à ce moment-là qu'on doit être prudent. On a tout fait pour gagner, mais c'était la même chose pour notre adversaire, un bon adversaire. Alors ça donne une nulle.»

L'Impact semblait avoir bénéficié de sa semaine de repos. Les hôtes ont bien entamé la rencontre. Tony Donatelli a ouvert la marque à la 33e minute en complétant un superbe jeu collectif: longue passe latérale de Biello puis centre impeccable de Braz redirigé par le grand milieu de terrain. «Le ballon était parfaitement placé», racontait Donatelli.

Pour surprendre la défense adverse, l'Impact a tenté plusieurs Hail Mary. À chaque fois, le gardien adverse récupérait le ballon tout juste avant l'arrivée de Peter Byers.  Titularisé grâce à son but dans le dernier match, l'Antiguais a obtenu deux bonnes chances en fin de première demie. «Peu à peu, (Byers) mérite sa place dans l'équipe. (...) C'est son moment, et j'espère qu'il continuera comme ça jusqu'aux éliminatoires», avance son entraineur-chef.

Les Railhawks ont été limités à deux tirs en première demie, et quatre en deuxième. Ils se sont toutefois montrés opportunistes. John Curliffe a battu trois joueurs de vitesse avant de convertir une rare chance de marquer à la 63e minute.

Eduardo Sebrango a failli permettre à l'Impact de reprendre les devants à la 70e minute. «Des fois, j'ai l'impression que si ç'avait été un joueur de l'autre équipe, il l'aurait mis dedans», lançait sèchement Dos Santos. Quelques autres chances allaient venir. Le jeu devenait plus offensif en fin de match. Plus physique aussi, avec quelques bousculades. Armé de ses coudes, Nevio Pizzolitto réussissait l'exploit de créer du vide devant le filet. «Le match était aussi physique que prévu, indiquait le grand défenseur. Caroline et Portland jouent très agressivement, c'est pour cela qu'elles mènent au classement.»

Dos Santos remarque lui aussi que la robustesse est un des atouts propres à la USL. «C'est une ligue d'athlètes. Les joueurs sont forts et ils sautent et frappent, même si des fois, il y a des déchets techniquement.»

Malgré sa déception, Adam Braz préfère voir la gourde d'eau à moitié pleine. «Faut rester positif, on a montré qu'on pouvait rivaliser avec les meilleures équipes. On reste invaincus à nos trois derniers matchs, et on récolte quand même un point.»

Ce petit point permet aux siens de rester en sixième place du classement (9-10-6), deux points derrière Rochester, et un point devant Vancouver.  Il ne reste plus que cinq matchs à la saison régulière. Prochain défi: les Railhawks, qui visitent à nouveau le Stade Saputo ce mercredi à 19h30 au Stade Saputo.