Après deux matchs de suspension, Wayne Rooney est de retour en équipe d'Angleterre. Annoncé comme le sauveur de toute une nation, l'attaquant de Manchester United a cependant tenté de minimiser l'impact de son arrivée au moment où sa sélection affronte la Suède, mardi, à Donetsk, lors de la dernière journée du groupe D de l'Euro 2012.

«Les autres attaquants ont fait du bon boulot et c'est bien pour moi aussi. C'est une concurrence saine et stimulante. Il faudra être à son meilleur niveau pour être dans le onze (...) Il y a quatre attaquants et nous allons tous nous battre pour une ou deux places, a-t-il observé.

«Je connais très bien Danny Welbeck, je joue avec lui en club. Mais Andy Carroll a fait de bonnes choses aussi. Ce sont deux très bons joueurs.»

L'attaquant mancunien avait été sanctionné après avoir reçu un carton rouge pour un coup de pied au joueur monténégrin Miodrag Dzudovic lors du dernier match de qualification, en octobre dernier à Podgorica (2-2).

Mais la page est tournée, assure-t-il. Et il est temps de penser aux quarts de finale de l'Euro. Un objectif qui sera atteint si l'Angleterre ne perd pas face à la Suède.

«Je ne me mets pas de pression, a assuré le joueur de 26 ans. Il y a 23 joueurs dans l'équipe et la pression est sur tout le monde (...) Je ne vais pas gagner l'Euro tout seul. C'est très bien que l'équipe ait marqué des buts et engrangé des points sans moi. Les 23 vont apporter leur pierre pour aller le plus loin possible, voire remporter le tournoi.»

L'international anglais (74 sélections, 28 buts) a cependant admis avoir rongé son frein depuis les tribunes.

«Regarder le match, c'est plus compliqué que de le jouer, a-t-il avoué. Quand vous jouez, vous pouvez toujours essayer de faire quelque chose pour faire basculer la rencontre. En tout cas, sur le terrain, on a l'impression qu'on peut aider l'équipe à gagner. Évidemment, dans les tribunes, il n'y a rien à faire.»

Depuis ses quatre buts à l'Euro 2004, alors qu'il n'avait que 18 ans, Rooney est resté muet dans toutes les compétitions internationales (Coupe du monde 2006 et 2010) auxquelles il a participé sous le maillot de l'Angleterre.

Mais l'arrivée de l'affable Roy Hodgson à la tête de la sélection anglaise, à la place du rigoureux Fabio Capello, semble avoir redonné le sourire à Rooney.

«Je pense que ça aide que tout le monde soit anglais, a-t-il poursuivi. Il n'y a pas de problème de langue et tout le monde comprend ce que le coach veut de nous. Nous comprenons ce que nous avons à faire.»

Et ce que toute l'Angleterre attend, c'est une qualification des Three Lions. Après un nul poussif face à la France (1-1) et une victoire arrachée à la Suède (3-2), les Anglais ne devront pas perdre pour valider leur billet pour les quarts. Avec Wayne Rooney donc, mais peut-être sans Theo Walcott. Le Gunner a écourté la séance d'entraînement, dimanche, en raison d'une petite douleur à une cuisse et sa participation semble douteuse.

De son côté, l'Ukraine, pays hôte de la compétition, doit s'imposer. Elle pourrait bien avoir à le faire sans Andreï Chevtchenko. Le capitaine et buteur, touché au genou gauche face à la Suède, a repris un coup contre la France. Absent de l'entraînement dimanche, l'ancien buteur de Chelsea et du Milan AC est donc incertain.